Tout a commencé cette semaine avec les pythies du web et leur blue-monday, soit disant le lundi le plus déprimant de l’année. Ouf, c’est passé, même pas mal ! Puis, l’anti-cyclone Moscou-Paris a franchi les frontières sans papiers et la France s’est mise à grelotter à l’unisson. La grippe, toute excitée, continue sa course folle et galope sous les couettes. Un temps à ne pas mettre une Mid dehors me direz-vous et pourtant le monde ne s’arrête pas de tourner pour autant. Chapka vissée, vêtements thermiques superposés et doudoune gonflée à bloc, filant au bureau ou à un rendez-vous, n’oublions pas les sans-abri et apportons chaussettes et bonnets à ceux qui n’ont pu obtenir une place auprès du 115 (Actionfroid). Prenons des nouvelles de la petite dame seule au chignon gris et à la polaire rouge du 3e étage. Un geste mais surtout des regards, des paroles cela réchauffe aussi. À contrario certains mots, twittés ou vociférés, peuvent être aussi glaçants que le blizzard et là il vaut mieux porter des cache-oreilles fourrés… Heureusement quelques voix viennent apaiser ces acouphènes comme celle de François Morel sur France Inter s’interrogeant sur la place de la femme de plus de 50 ans au cinéma et se faisant écho de l’Aafa : « À partir de 50 ans, les femmes développent un super pouvoir : elles deviennent invisibles. Surtout à l’écran ! ». Alors, elles passent derrière la caméra et c’est donc dans la chaleur d’une salle que l’on peut voir cette semaine Le Divan de Staline signé Fanny Ardant ou, sous le soleil marseillais, Corniche Kennedy, adaptation du roman de Maylis de Kerangal par la réalisatrice Dominique Cabrera. Gantées de mitaines dans le bus ou lovée dans un plaid écossais dans votre canapé, dévorez le very british et brillant roman, Le dimanche des mères (Gallimard) de Graham Swift : où comment une jeune servante va puiser dans sa propre vie pour accéder à la littérature et à l’écriture. De belles rencontres, de bons films et de bons livres et… la lecture de Mid&Plus sont les meilleurs remèdes que l’on vous recommande pour affronter cette rude semaine de janvier.
Christine Fleurot