Le monde a changé, le concours Miss France aussi. Elles étaient 29 samedi dernier, de 18 à 24 ans à défendre les couleurs de leur région et territoire d’outre-mer devant 9 millions de téléspectateurs… Compétitrices dans l’âme, les candidates expliquent, avec fougue et parfois humour devant (l’éternel…) Jean-Pierre Foucault, être là pour vivre une expérience hors du commun, relever un challenge, casser les codes, se dépasser, sortir de leur routine et pour certaines découvrir leur féminité, affronter leur timidité. « Elles ont le pouvoir de faire rêver », dit un membre du jury, « mettre des paillettes dans le cœur des Français. Ce sont des ambassadrices de l’élégance française, mais aussi des messagères d’espoir. » Libres et assumées, ancrées dans leur époque, les Miss d’aujourd’hui sont futures médecin, pharmacienne, dentiste, ingénieur, expert-comptable ou pilote de ligne. Elles étudient les maths, la gestion, le commerce international ou le marketing. Au look gracieux et photogénique que complète le corps bien fait qu’on leur demande d’avoir, s’ajoute aujourd’hui une tête bien faite avec souvent un profil sportif et engagé. Pourquoi, puisque tout change et évolue pour le mieux, persister à les faire défiler en maillot de bain et autres tenues hypersexualisées ? Diane Leyre, la candidate Ile-de-France, qui, après avoir trébuché dans sa robe longue lors de l’ultime présentation, recevra pourtant la couronne Miss France 2022, conclut en disant :
« C’est la preuve qu’il faut tomber pour mieux se relever et toujours y croire ! »
Marie-Hélène Cossé