Injonction, obligation, choix ou contrainte, depuis l’enfance, nous sommes obligés de choisir un jeu, un camarade, une classe, une orientation, un métier voire un amour ! Et si le monde ne s’écrivait pas toujours en noir ou blanc mais acceptait le gris, c’est-à-dire l’entre-deux, la nuance qui permet de s’approprier les choix lentement, en les mûrissant après réflexion, en s’éloignant des certitudes et en laissant parler les doutes ? Aujourd’hui, c’est la brutalité des mots, la violence des gestes et le refus des opinions non-partagées qui font le lit du zapping permanent de nos vies et de nos amours. Considérer l’autre et ses prises de position est me semble-t-il le b.a.-ba de la vie en société. Mais cela exige de la part de chacun du temps à consacrer à autre que soi, de l’attention et du respect, de l’acceptation de la différence à la politesse, de l’ouverture d’esprit à une audace mesurée. La nuance en tout serait-elle alors la marque de notre civilisation qui se dit évoluée et moderne ? Si on y ajoute un peu de douceur, le refus de la pensée unique et une subtilité accrue, alors nous vivrions dans un monde où la nuance est bienveillante et porteuse de dialogues. Fi de la société de consommation sans recul sur nos actions, louons plutôt notre aptitude à nous remettre en question… tout en nuance !
Vicky Sommet
Prochain rendez-vous avec notre Newsletter : jeudi 16 mai. En attendant, retrouvez chaque jour notre dose d’optimisme et de créativité sur nos pages Facebook et Instagram.