Ça m’cale !

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Si George Orwell dans son roman d’anticipation « 1984 » avait misé sur la novlangue, que dire de celle qu’utilise la jeune génération d’aujourd’hui, mes descendants donc, qui n’est ni du franglais de la City, ni de l’argot remanié, ni du verlan des cités, ni du beur ou de la margarine mais du beurre salé ! Trop salé à mon goût, car je ne comprends pas tout et, langue de bois ou langue de fer, j’ai tout à apprendre et peut-être vous aussi. J’ai donc décidé de vous venir en aide avec ce petit lexique à usage modéré, mais parfois bien utile, pour écouter ce qui se dit chez les ados.

Si la gonz ou la gow est une fille, le keum est un garçon. S’ils font les choses en vif, c’est qu’ils sont rapides, s’ils maravent, c’est qu’ils frappent et s’ils ken, ils font l’amour.  Si je suis miskine, c’est que je fais pitié et si je dis c’est la D, c’est la m…. e, je ne l’écrirai pas ici mais il n’y a pas d’âge pour asséner parfois la vérité ! De manière plus positive, si c’est dar, c’est trop bien, si c’est carré, c’est parfait, si c’est cheum, c’est moche, et si je dis cala, c’est que je ne vous calcule pas ! Enfin, si vous êtes parent, vous êtes le daron ou la daronne d’un jeune être occupé à pecho, embrasser, à vivre la vie d’oim, et donc jurer en permanence, à montrer un visage bressom, sombre et glauque, à dire j’ai l’mort, ça me saoule, et attend de vous c lourd, quelque chose de cool mais en fait vous êtes le S, le sang, une personne qui leur tient à cœur. Il ne me reste plus qu’à m’arracher en espérant qu’ils ne me prendront pas pour un pookie, un mouchard, j’ai bien belek, j’ai fait attention à mes arrières mais j’avoue que le tout m’incite à dire pour finir, ça m’termine, ça m’cale, ça m’fume, bref, ça m’fait trop rire !

Vicky Sommet
Merci à Cyrielle, étudiante, pour son aide à dénicher ces expressions qui constituent le langage d’aujourd’hui, celui qu’elle et ses amis utilisent au quotidien.

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