À part le ballon rond et l’Europe qui ne tourne pas rond, pas de quoi rédiger l’édito du siècle me direz-vous. Wimbledon, le Tour de France, suivis des Jeux Olympiques d’été de Rio, attendez-vous encore à quelques semaines de sueur et de larmes. Mais, contrairement à ce que disait Éliette Abecassis dans une chronique sur France Inter, certaines d’entre nous suivent matches et compétitions avec intérêt et ferveur ; la présence renforcée et légitime de commentatrices à la télévision, pointues et polyglottes, conforte cette idée. Les épreuves sportives féminines restent, elles, encore très absentes du petit écran : France Télévisions n’en a diffusé que 76 heures en direct en 2015 ! Or, si nous voulons donner aux Françaises l’envie de faire de l’exercice physique, il faut leur en montrer ! N’oublions pas que sur 58 % des Français qui pratiquent une activité sportive régulière (29 millions de personnes), les femmes représentent la moitié. La marche figurant en tête de nos pratiques (44 %), suivie du fitness et du sport en salle (30 %), devant le running (21 %). À nous aussi la danse, la zumba et le yoga, un peu moins les sports de combat (2 %) (Source Les Echos). Les fabricants pour mieux répondre à nos attentes ouvrent des magasins 100 % Femme comme l’enseigne Courir¹ et soignent technicité et stylisme des produits. Les sponsors ont encore des réflexes sexistes, mettant en avant davantage la plastique des athlètes féminines que leurs performances, spécialement dans le monde du tennis et du surf. Même les créateurs d’Emojis devraient faire des progrès, car sur les 72 derniers pictogrammes créés aucun ne représente une femme sportive… Grand-mère, enceinte ou … princesse certes mais jamais en baskets !
Christine Fleurot
¹ #CLaBoutique 110, rue de Rennes 75006