Il y a des moments où on n’a plus envie, on se sent fatiguée, juste le désir qu’on nous fiche la paix… Ces petits passages à vide peuvent être normaux, mais cette fatigue est censée n’être que passagère. Que faire si la situation s’éternise ? Comment agir lorsque notre envie de vie et nos désirs sont aux abonnés absents ?
De quoi s’agit-il ?
Dans le sens généralement admis, la libido est assimilée au désir sexuel. Mais c’est un raccourci. La libido désigne au sens large l’envie en général, le fait d’avoir DES désirs et non seulement DU désir : des projets, des rêves, de la motivation pour créer, du plaisir aux choses de la vie. Bien sûr, le désir sexuel est inclus dans le lot, mais avoir de la libido va bien au-delà. Ce starter intérieur est donné par une substance du système nerveux que l’on nomme la dopamine. C’est notre moteur cérébral, celui qui nous permet d’avoir du plaisir, des envies, du désir et qui permet la fabrication dans le système nerveux d’une autre substance tout aussi importante dans notre énergie : la noradrénaline.
Les facteurs de baisse de libido
Après une période de travail intense où le système nerveux a produit beaucoup d’efforts, il s’ensuit logiquement une période passagère de creux où nous nous reposons. Nous rechargeons nos batteries et nous produisons moins de dopamine, pour mieux rebondir ensuite. Mais parfois, ce n’est pas le cas. Le stress est permanent, la fatigue s’installe, avec de l’irritabilité, des inconforts digestifs (ballonnements, constipation), une légère prise de poids… Cette situation est également courante lors de la transition hormonale féminine (ménopause) et masculine (andropause). On constate alors chez les femmes une baisse du désir sexuel et chez les messieurs une tendance à la prise de poids abdominale, une hausse de la tension, parfois des problèmes d’impuissance… Tout cela en raison d’une baisse des sécrétions hormonales. D’autres facteurs peuvent causer une baisse de libido indépendamment de la méno/andropause : la prise de pilule contraceptive, le surpoids, l’alcool, le tabac, l’excès de sport.
Que faire ?
Il est essentiel de comprendre les raisons derrière notre baisse d’en-vie générale. Il faut en priorité agir sur le rééquilibrage des neurotransmetteurs en remontant notre dopamine.
- diminuer le café (maximum 1 tasse / jour sur un estomac plein).
- augmenter les aliments riches en tyrosine, le précurseur de la dopamine (amandes, parmesan, protéine de chanvre).
- augmenter les fruits et légumes riches en vitamine C (épinards crus, persil, acérola, kiwi).
- consommer des légumes verts et des lentilles pour booster notre apport en fer.
- envisager une supplémentation ponctuelle en L-Tyrosine associée à de la vitamine B6 (à discuter avec votre naturopathe).
Dans un second temps, porter notre attention sur notre ventre
Quelle est la relation que j’entretiens avec mon bassin ? Cette question est d’autant plus importante si je suis en période de transition hormonale¹. Il faut rétablir le contact entre le corps et la tête qui sont très souvent séparés après une période de stress où le mental a été hyperactif. Se reconnecter à son ventre, c’est se relier à son désir de femme. Je recommande vivement en ce sens des séances de Yoga des Hormones ou de Luna Yoga. Envisager une autre méthode de contraception que la pilule hormonale est aussi essentiel pour retrouver de la libido.
Enfin, il existe une plante magique de la pharmacopée amérindienne, la Damiana, qui est très efficace pour remonter la libido. Associée au gingembre pour les hommes, elle vous promet de tendres retrouvailles !
Ainsi, arrêtons de nous sentir coupable de ne plus avoir envie, mais allons plutôt chercher les raisons derrière cela et agissons !
Marine Le Gouvello
Naturopathe, diplômée du CENATHO
7, rue de Bellefond, 75009 Paris
Consultation sur rendez-vous tél. 06-61-85-88-22, son site
¹ Prochain article à venir Le rééquilibrage hormonal.