Au cœur même de ses cuisines, le Ritz Paris fait école, unique au monde et l’une des plus célèbres, l’École Ritz-Escoffier, où le savoir-faire à la française est enseigné avec au programme des recettes sur des thèmes très variés sans oublier… la confection de cocktails ! Aussi bien pour les amateurs que pour les professionnels, elle a vocation à former à tous les métiers de cuisine jusqu’aux chefs de demain.
Un cadeau original
Cela peut être un cadeau original, à un prix somme toute raisonnable, à se faire à soi-même ou aux autres afin de passer un moment très privilégié, réalisé dans un cadre exceptionnel, avec des chefs dédiés pour apprendre à maîtriser les bases, l’art de la découpe, du taillage, de la cuisson, le « concoctage » de jus et sauces, etc. L’accueil est excellent, le cadre est raffiné et vous êtes traité avec la même déférence qu’un client de l’hôtel. Le fruit de votre labeur est à consommer sur place ou à emporter, principe de toutes les bonnes maisons de nos jours ! Et quand je vous dirai que vous pouvez même réserver l’hôtel sur booking.com et qu’il propose climatisation et Wi-fi gratuit dans toutes les chambres, vous n’hésiterez pas une seconde….
Des Ateliers Signature
L’École propose un atelier « Histoires de cocktails » animé par le légendaire Colin Peter Field, chef Bartender du Ritz, sacré à deux reprises meilleur barman du monde, qui officie dans le non moins légendaire Bar Hemingway dont le décor a été conservé et magnifié en hommage à l’auteur (machine à écrire d’époque, échange de lettres entre Scott et Ernest) et où les heureux participants à l’atelier sont reçus. Colin nous reçoit presque chez lui, des objets lui appartenant ajoutant à l’atmosphère chaleureuse de ce lieu chargé d’histoire, et nous fait découvrir sa passion pendant deux heures (il a même créé un diplôme en trois ans à l’école hôtelière de Lausanne). Le célèbre barman porte un tout nouveau regard sur l’art de la mixologie¹ (qui pour lui rime avec philosophie), très tendance et un poil snob… pour notre plus grand plaisir.
Les recettes de Colin
Le chef Bartenter ne propose pas de recettes élaborées, mais donne des principes et entraîne à se découvrir soi-même : « Dites-moi quel cocktail vous aimez et je vous dirai qui vous êtes », à moins que ce ne soit le contraire, car nous renvoyons des ondes mystérieuses (ou pas d’ailleurs). Évitez de lui demander un whisky-coca, même si lui en boit secrètement ! Sachez échapper aux saveurs sucrées vers lesquelles vos palais d’adolescents vous entraînent et apprenez à les remplacer par des saveurs plus fortes qui combinent notamment acidité et amertume (comme la vie).
« Le nom d’un cocktail² est très important, car nous sommes ce que nous buvons. »
Colin, quand il vous voit rentrer dans son bar se doit de déterminer qui vous êtes, faire connaissance avec vous, deviner quel métier vous exercez. Bien entendu votre habillement et votre comportement l’aident beaucoup, mais en composant un cocktail qu’il pense vous correspondre, il parle de vous…
Anne-Marie Chust
¹Sommes-nous plutôt un « bazouka » ou un « papillon de nuit » ?
²Savez-vous que les « tumblets » que j’appelais bêtement « shakers » ont été confectionnés à partir d’une pièce d’artillerie French 75 datant de la première guerre mondiale au Harry’s bar à Paris ?
La star du cocktail
Un très bon alcool de base (le cognac a l’air d’avoir les faveurs de Colin) combiné à une liqueur de fruit (abricot par exemple) et angostura bitter pour rééquilibrer l’ensemble, à servir avec verres congelés à moins 24° (il va falloir prévoir un frigo plus grand !).