Êtes-vous une victime née ?

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Les psychologues savent depuis longtemps déjà que plus une personne est psychopathe, plus elle identifie facilement la victime potentielle. Grâce à une étude de l’université de Brock (Canada), on sait qu’elle le fait en observant sa démarche. Le pervers narcissique ou psychopathe « scanne » la personne et identifie ses failles mieux que quiconque. La victime née existe-t-elle ?

Les fausses croyances

♦ « Dans ces histoires c’est du 50/50… » : FAUX
Dans le cas très particulier de la relation pervers narcissique ou PN / victime, l’adage qui tendrait à dire que « dans ces histoires c’est du 50/50 » ne tient pas car le PN cache son jeu et ne permet pas à sa victime de comprendre ce qui se joue en douce. Définitivement, il ne s’agit pas d’un conflit avec des torts partagés.
♦ « Elle est trop sensible … » : FAUX
Seule une personne elle-même PN peut se targuer d’être invulnérable face à un PN.
♦ « Il y a quand même des personnes qui attirent les problèmes… » : VRAI et FAUX
À ce jour, les recherches concluent à l’absence d’un profil type de victime. Pour autant, il existe chez les victimes des caractéristiques personnelles qui, elles, aimantent le pervers. Ces caractéristiques sont attirantes car elles favorisent l’emprise et/ou parce que les détruire valorise le pouvoir personnel du PN en lui apportant du plaisir.

Les qualités favorisant l’emprise

Il existe de belles qualités favorisant l’emprise et dont la destruction par le PN valorise son pouvoir :
♦ Sociabilité, extraversion, gaieté : avec ces qualités, la personne peut servir de faire-valoir au départ.
♦ Rigueur, souci de la qualité, implication, intégrité, conscience professionnelle : la personne peut se prendre au piège de sa quête de reconnaissance du PN, quête l’amenant à en faire toujours plus et à s’épuiser car elle n’en verra que le « teaser ». De plus, engagée dans sa mission, elle peut culpabiliser « d’abandonner » son équipe voire son bourreau.©Etes-vous une victime née - Mid&Plus♦ Générosité, bienveillance, tolérance, côté « sauveur » dans l’âme : la personne qui a du mal à concevoir que la perversité existe trouve des excuses à son agresseur et s’échine à vouloir améliorer la relation. Empathique, elle peut ressentir le besoin de « sauver » le PN qu’elle croit malheureux. Le PN est également attiré par les personnes bienveillantes pour se faire servir.
♦ Intelligence : plus on est intelligent, plus on se remet en cause, plus on essaye de comprendre le point de vue de l’autre, le pourquoi du comment, et de trouver des solutions. Face au PN c’est vain car son comportement est faux et incohérent. Aussi, plus la personne sur-efficiente cherche le sens de tout ça, plus elle réfléchit, plus elle se crée une grande confusion mentale. Paul-Claude Racamier parle de « décervelage ». Par ailleurs, la personne sur-efficiente cumule les risques car elle est également souvent empathique et bienveillante !

Les failles favorisant l’emprise

♦ Manque d’estime de soi, de confiance en soi et d’affirmation personnelle : la personne a des difficultés à poser ses limites face aux abus du PN, alors, elle se sur-adapte, ne s’écoute pas assez, culpabilise et se justifie trop.
Peur de l’abandon : cette peur induit une plus grande difficulté à rompre le lien.

Si vous avez face à vous un pervers narcissique, ne vous laissez pas manipuler, séduire ou intimider, ne le recevez jamais seul. Allez chercher des appuis hauts placés et faites prendre conscience à votre hiérarchie de la gravité de la situation, de ses conséquences et des risques encourus !

©Stéphanie Roels - Mid&PlusStéphanie Roels
Coach et conférencière
Spécialisée dans l’identification et la gestion des personnalités dangereuses
Elysée Coaching, 4, Place de l’Opéra Paris 2ème

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