La victoire de Françoise Laurent-Perrigot, élue Présidente du Gard le 27 novembre dernier, dans un département et une région peu enclins à choisir une élue¹, a été saluée par Carole Delga, présidente de la région Occitanie². C’est un succès pour cette Nîmoise de 70 ans qui a dédié sa vie à la politique.
Entrée en politique en 1981 en succédant à son père, conseiller général du Gard, elle est élue maire d’Aigremont de 1985 à 2010, puis conseillère municipale de la commune. Elle est conseillère régionale de 1997 à 1998, conseillère générale du Canton de Lédignan de 1981 à 2015, présidente de la communauté de communes « Autour de Lédignan » de 2005 à 2012. Sénatrice du département de 2008 à 2014 elle est, en 2015 conseillère départementale du canton de Quissac.
Que pensez-vous de la présence des femmes dans les différents organes de direction du Gard ?
Vous savez, j’ai été la 1ère femme élue de cette Assemblée en 1981 et, qui plus est, la benjamine. Aujourd’hui j’en suis la 1ère Présidente. C’est un honneur et une émotion. C’est également un long chemin parcouru. C’est aussi une fierté pour l’ensemble des femmes de cette Assemblée, et des femmes en général, qui se voient reconnues dans leur engagement.
Quelles sont vos priorités en tant que Présidente du département du Gard ?
Poursuivre le projet politique porté par notre majorité, comme par exemple la réalisation de deux collèges, la carte scolaire, les contrats territoriaux, l’attractivité du territoire, le schéma Eau et Climat, la pérennisation des aides à la Culture au Sport, à la Jeunesse, le maintien d’un haut niveau d’intervention en faveur des publics vulnérable et, bien sûr, le projet structurant de tout le territoire, le projet de déploiement du Très Haut Débit, pour lequel vous connaissez mon engagement. Plus globalement, je veux relever six grands défis, pleinement intégrés dans notre budget 2021.
Que peut le Département face à la crise sanitaire et à ses conséquences économiques et sociales ? Quel rapport imaginez-vous avec les autres collectivités ? L’État ?
Bien sûr, nous subissons dans le Gard les conséquences économiques et sociales de cette pandémie. Cette crise sans précédent a montré la réactivité et l’agilité des collectivités et des élus locaux. À ceux qui en doutaient encore, elle aura permis de démontrer le rôle décisif de l’échelon local, départemental, qui est au plus près des réalités du terrain. Tout particulièrement le couple Commune/Département, essentiel au bon fonctionnement de notre démocratie. Notre collectivité, chef de file de l’action sociale, a un rôle à jouer. Notre politique de solidarité doit être plus que jamais active avec des aides financières en direction des plus fragiles tout d’abord et plus largement en direction de tous les Gardois pour un même accès à l’égalité des chances. Je veux aussi impulser la relance par une politique déterminée d’investissement et par un soutien renforcé aux acteurs économiques locaux. Enfin, ce large plan d’actions que nous menons se fait et se poursuivra aux côtés de l’État, de la Région et des intercommunalités.
Il nous faut décupler nos forces et mettre l’accent sur deux priorités : les solidarités et la relance économique. Ceci étant dit, il est temps de travailler avec toutes les femmes et tous les hommes, peu importe !
Nancy Besse
Source : DCOM/relations extérieures, Samya Alaoui, attachée de presse
¹ Seulement 53 femmes sont maires (article du Midi Libre du 14 janvier 2021) sur 351 communes gardoises et 5 femmes présidentes de département dans la région : Lozère, Pyrénées-Orientales, Ariège, Aude et Gard (Objectif Gard, M.Meunier, 29 novembre 2020).
² Article F3 Occitanie du 27 novembre 2020, « Françoise Laurent-Perrigot élue présidente du conseil départemental du Gard ».
