La sagesse mohave

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Ils sont trop, ils sont top ces indiens mohaves, leur culture est une culture du rêve. Georges Devereux, psychanalyste et anthropologue, fondateur de l’ethnopsychanalyse, décrit les grands-mères mohaves* en personnages respectés et jouissant totalement de leur vie : elles sont épanouies socialement et amoureusement. Tout en représentant la sagesse et l’expérience, elles travaillent, s’occupent de leurs petits-enfants et choisissent leur amant. Quelle liberté créatrice et quelle consécration tribale !

Les enfants très aimés étaient élevés avec générosité et désinvolture. Il leur était appris à aimer et à faire confiance à tout le monde et deviennent ainsi des adultes disponibles sexuellement et amicalement. Toute activité sexuelle chez les Mohaves implique aussi par définition un engagement de l’âme. Ils croyaient que les hommes restaient puissants et les femmes sexuellement actives jusqu’à la fin de leur vie.

Donc pas d’idée de déclin fondamental en fonction de l’âge dans cette ethnie. Les gens deviennent donc plus responsables et plus sages en prenant de l’âge et sont donc socialement plus utiles. Cette absence de concept reste inexpliquée.

*Ethnopsychiatrie des indiens Mojaves, Georges Devereux (1908-1985), Éditions des Empêcheurs de Penser en Rond, 1996.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Devereux

Jimmy P. (Psychothérapie d’un Indien des plaines), film d’Arnaud Desplechin (sept.2013) met en scène les rapports médicaux et humains du thérapeute Devereux avec son premier patient, un vétéran américain indien de la Seconde Guerre mondiale atteint de troubles post-traumatiques ayant une origine profonde dans son vécu personnel, ses rapports familiaux et la confrontation de ses origines ethniques à la culture de l’Amérique blanche. Le scénario est directement inspiré de ses écrits et  travaux (DVD).

Doc Eugénie

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