Avez-vous déjà eu la sensation, alors que vous souhaitez changer de job, créer votre boite ou encore déménager, d’être envahie par des pensées négatives, des peurs irrationnelles ? Et votre petite voix se met en marche et vous susurre à l’oreille : « Je ne suis pas prête », « Je me mets en danger », « Je vais perdre la face »… Si cette petite voix suscite en vous une émotion, une sensation de « déjà entendu », alors ce billet peut vous parler.
Un réflexe primitif
À la perspective d’un changement, votre cerveau primitif ou reptilien va détecter de l’incertitude et de la peur car il n’aime pas sortir de ses habitudes, de son confort. Vos pensées ne vont pas vous aider : votre cerveau va naturellement sélectionner ce que vous allez perdre plutôt que les effets attendus de ce changement. Votre cerveau est programmé pour identifier les dangers et assurer votre survie. Ceci était vrai pour l’homme des cavernes certes, mais c’est devenu une programmation de vos pensées. Même au 21ème siècle alors que les lions ne représentent plus de danger pour l’homme, le changement ne va pas être perçu comme une étape facile de la vie. Même si celui-ci est souhaité. Ceci est assez universel, voire sain. Ceci devient malsain lorsqu’on résiste tout le temps. Le changement suppose de s’adapter à quelque chose de nouveau, d’incertain, que vous ne maitrisez pas encore.
Ce qui va se traduire par un paradoxe : une partie de vous décide de changer et une partie va résister, trouver toutes les excuses possibles pour ne pas changer. « Je sais ce que je perds et pas ce que je vais y gagner » ou encore « Et si je me trompais ? ». Ces pensées sont effectivement liées à votre instinct de survie.
Six pistes
qu’un coach sachant coacher peut vous aider à explorer pour enclencher le changement voulu :
♦ Commencez par un changement sur la façon de gérer vos pensées. Plutôt que de laisser la place aux pensées négatives, projetez-vous dans les effets attendus de votre changement. Un nouveau départ, une énergie retrouvée, une fierté d’aller vers votre rêve, des revenus plus confortables… Quel sens donnez-vous à ce changement ? Que voulez-vous pour vous ? Quelle est votre place ?
♦ Donnez-vous des petits challenges pour apprivoiser l’incertitude. Partir quelques jours en retraite de yoga ? Changer vos habitudes alimentaires ? Prendre spontanément la parole en public ? Ou simplement changer votre trajet de bureau ?
♦ Finissez-en avec votre perfectionnisme. Attendre d’avoir toutes les cartes en mains, attendre que tout soit parfait pour agir, c’est faire du sur-place. La procrastination est l’ennemie de l’action. Acceptez d’être imparfait !
♦ Regardez votre peur d’échouer avec bienveillance. Échouer implique que vous ayez agi, sans le résultat escompté certes, mais vous avez appris. Quoi ? Que faire différemment maintenant ?
♦ Et au-delà de tout, soyez l’acteur de votre changement. Apprenez à diriger votre attention vers ce changement que vous souhaitez pour vous. C’est la fameuse loi de l’attraction : plus vous porterez votre regard et vos pensées vers votre objectif, plus vous serez investi dans ce changement et plus les pièces du puzzle se mettront naturellement en place.
♦ Parlez de votre projet de changement autour de vous. Vous vous sentirez déjà en mouvement vers ce que vous visez. Verbalisez haut et fort ce que vous souhaitez, ce que vous êtes pour affirmer le sens que vous donnez à ce changement. Soyez à votre écoute.
« Devenez le changement que vous voulez voir dans ce monde » Gandhi
Et si Bouddha nous enseigne qu’« il n’existe rien de constant en ce monde que le changement », alors l’intelligence ne consiste-t-elle pas à prendre à bras le corps nos envie de changements pour aller vers ce que nous voulons pour nous ?
Sylvie Marchal
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