Le temps libre et la détente sont des besoins qui n’ont jamais été aussi importants, c’est devenu le sel de la vie, surtout depuis la pandémie et le sentiment d’impuissance qui nous submerge devant l’actualité anxiogène. Le retour de vacances est souvent vécu comme abrupt, pas seulement une rupture dans le rythme mais un véritable changement de vie. Le corps, le mental doivent s’adapter afin d’éviter le stress. C’est un sentiment partagé par beaucoup d’entre nous. Les mieux organisées seront rentrées un peu avant le rush pour se remettre du décalage, défaire les bagages, ranger les placards, faire des courses. Mais impossible de tout rattraper de suite. Vouloir révolutionner son quotidien n’est surement pas la meilleure idée, mais on peut sans culpabilité prolonger les plaisirs qui nous ont procuré tant de bien-être pendant les vacances. Partager et regarder pour la énième fois les photos de l’été afin de savourer les petits moments inoubliables, garder l’habitude du « bien manger », continuer la marche et la pratiquer en « pleine conscience »¹, c’est-à-dire avec l’attention portée sur chacun de ses pas et les diverses parties du corps afin d’atteindre une relaxation plus profonde, et surtout prévoir des pauses dans son emploi du temps et des week-end prolongés afin de ne pas laisser le stress reprendre le dessus. Bref, s’éviter l’injonction du « redémarrer à fond » en restant ancré sur les émotions positives.
Michèle Robach
¹« Marcher en pleine conscience » de Thich-Nhat Hanh (2019)
