Dans l’oeil de l’époque

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C’est le regard que porte Mid&Plus sur notre société, tout ce qui attire notre curiosité. Pour satisfaire la vôtre ! Cette semaine, de la gastronomie aux particules de poussière, en passant par le papier qui fait de la résistance.

♦ Cuisine versus gastronomie
Il suffit parfois que les hommes s’emparent de tâches réputées féminines et les accomplissent hors de la sphère privée pour qu’elles s’en trouvent anoblies. Ainsi, le secteur de la gastronomie s’est professionnalisé sans les femmes, alors que la cuisine domestique a toujours été de leur responsabilité. Il a même fallu attendre 1980 pour voir les filles accéder au CAP de cuisine. Aujourd’hui de grandes cheffes ouvrent la voie à la nouvelle génération. Elles transforment l’ambiance de travail au sein des brigades par leur sens de la pédagogie et du dialogue. Dans son dernier ouvrage, Imprégnation, l’une d’elle, Anne Sophie Pic* illustre l’influence que ses consœurs ont pu avoir sur le métier : davantage d’esthétique, de couleurs, de préoccupation aux questions de santé, de végétal, de mixité car la cuisine se veut ouverte au monde. Une femme solaire qui a surmonté tous les défis.
*VOIR LA vidéo Les femmes dans l’univers culinaire français par Anne-Sophie Pic à l’Institut de France (février 2024) .
LIRE Imprégnation d’Anne-Sophie Pic (Hachette Pratique, 2023)

♦ Le papier fait de la résistance
Reprenez d’urgence vos crayons et stylos ! Selon une étude récente*, l’écriture manuelle, contrairement à la frappe au clavier, conduit à une connectivité cérébrale étendue. La pratique de l’écriture à la main resterait donc essentielle pour le bon fonctionnement des méninges alors qu’elle est pratiquement abandonnée et le temps consacré à l’apprentissage de l’écriture s’est considérablement réduit à l’école. Pourtant c’est un processus qui incite à réfléchir plus posément, qui apaise. Une idée : écrire un journal à la main, avec un stylo plume en particulier, pour préserver sa santé mentale et les bénéfices cognitifs. En plus, c’est un bon outil de connaissance de soi.
*Étude menée par l’Université norvégienne de Science et Technologie, à Trondheim.

Home, sweet home
La plupart des particules de poussière (allant du plomb aux matières fécales) contenues dans nos intérieurs provient du dehors. Les tapis, les moquettes sont de véritables nids à bactéries. Conscients de ces nuisances, les Scandinaves ont opté pour le port systématique de chaussons d’intérieur. Au Japon, il y a cette opposition entre l’intérieur sacré et l’extérieur souillé. Retirer ses chaussures revient à protéger l’intérieur et les invités se voient toujours offrir des pantoufles lorsqu’ils sont en visite. En France, la pratique se développe surtout chez les jeunes, qui recherchent le bien-être et se projettent dans un chez soi, vécu comme un cocon qui apporte des émotions positives. La maison est comme une métaphore de « notre habitat intérieur », on s’attend à ce qu’elle nous protège de l’extérieur.

Michèle Robach

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