En 1914, l’Australie et la Nouvelle-Zélande n’hésitent pas à envoyer des troupes – donc des hommes, fils et maris – combattre pour sauver le Vieux continent. À Gallipoli et aux Dardanelles, ils seront, sous les couleurs de l’Australian and New Zealand Army Corps (ANZAC) aux côtés des futurs Européens. Partout dans les lieux les plus reculés de l’Australie, des monuments aux morts commémorent ces soldats, dont 64 % a trouvé la mort, pour l’Europe. Plus de 100 ans après, la confiance et l’espérance des mères de ces soldats forcent toujours l’admiration, car elles cuisinèrent, cuire et envoyèrent par les moyens de transport de l’époque des Soldiers’biscuits, devenus les Anzac biscuits. Depuis quelques semaines, j’ai décidé d’en faire, en union avec toutes les mamans de soldats ukrainiens, russes, qui comme au Chili, en Argentine et ailleurs, pleurent, se révoltent, gardent espoir dans la vie et la paix. L’Anzac biscuit a la résistance de l’espérance pour la paix, le goût du courage des mères et le croquant de l’audace de la vie, toujours plus forte.
Anne-Claire Gagnon