Un mari, attentionné et reconnaissant, a traduit en salaire l’activité domestique de sa femme qui s’est arrêtée de travailler pour se consacrer à l’éducation de leur jeune fils. Oh stupeur ! Son salaire ne suffisait pas à la rétribuer. Se référant aux tarifs appliqués -ménage, blanchisserie, courses, cuisine, garde enfants…- il lui en coûtait chaque mois $5.500 ! Il lui avoue toute son admiration : être mère n’a pas de prix ! Pendant ce temps là, à New York, dans un quartier huppé, certains conjoints, moins élégants, auraient dit-on inventé la prime de la femme au foyer. Les « glam SAHM » (pour glamorous stay-at-home-moms, soit mères au foyer glamour) surdiplômées, sont considérées comme des coachs à part entière : trouver les meilleures écoles, accompagner leurs têtes blondes au meilleur cours de langue, tisser leur réseau, lever des fonds pour une association, le tout en Prada, serait un vrai job. Leurs maris leur alloueraient un bonus selon les performances ! Alors, pensées émues à toutes celles pas obligatoirement deseperate housewifes qui ont eu une carrière en dents de scie à cause des mutations de leur mari, celles qui ont validé la comptabilité, qui ont tenu la caisse du magasin, assuré l’accueil du cabinet de leur conjoint tout en s’occupant de l’éducation des enfants et… du reste et qui l’âge avançant se trouvent, parfois seules, avec une retraite qui ne permet pas forcément de se dorer la pilule !
Christine Fleurot