On en connaît toutes des jolies fleurs de province, qui bac en poche… ou non, ont quitté leur ville natale, le sac en bandoulière : « J’arrive avec ma valise-Car Paris c’est pour moi la terre promise-Comme toutes les fleurs de province-Moi je viens pour me trouver un prince ♫♪♫…»*… et au demeurant aussi pour faire des études. D’autres n’ont jamais tenté le billet aller simple. D’autres encore en sont à leur dixième facture des Gentlemen Déménageurs. Plus d’un million de Franciliens ont quitté Paris pour les régions en cinq ans : racines familiales, qualité de vie, loyers attractifs, météo plus clémente, transport allégé… l’herbe est toujours plus verte ailleurs. Rêve ? Hésitation ? Désillusion ? L’essentiel est de bien définir ce qui compte pour chacun, de savoir ce qu’on y gagne, ce qu’on y perd en changeant de ville et donc de vie. À toutes celles qui reprochent à Mid&Plus d’être trop parisien, ce numéro devrait effacer toute bouderie entre nous. Art et architecture au pays des corons, vacances au vert et ferme du bonheur (shalala ♫♫), carte postale de Pézenas et rencontre avec une Provençale, experte en taches et reine de la tapette : quatre sujets qui devraient couper court à tout malentendu. Nos correspondantes nous apportent régulièrement une bouffée d’air frais et ouvrent de belles parenthèses, nous veillerons à garder ce juste équilibre. La guerre Paris-Province n’aura pas lieu !
Christine Fleurot
*Charlotte Julian- Fleur de Provence- 1972