Le Gard est un département qui recèle bien des trésors cachés, notamment religieux. Au départ d’Uzès, suivez le guide pour découvrir quatre sites à l’écart des circuits touristiques habituels.
Abbaye de Saint-Roman, Beaucaire
Une abbaye troglodyte unique en pleine garrigue
Située à 26 kilomètres d’Avignon et à seulement 6 kilomètres de Beaucaire, l’impressionnante abbaye bénédictine troglodyte de Saint-Roman domine, du haut de son promontoire calcaire, la vallée du Rhône, qui coule en contrebas. Après une petite grimpée au milieu de la garrigue, l’abbaye dont les origines remontent aux alentours du VIIe siècle accueille le visiteur dans un splendide cadre naturel. Chapelle, cellules, mais surtout une grande nécropole taillée à même la pierre sont à découvrir en visite libre.
Église abbatiale de Saint-Gilles
Une église abbatiale sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle
À une vingtaine de kilomètres de Nîmes, l’église abbatiale de Saint-Gilles, du XIIième siècle, porte le nom de son fondateur, un moine bénédictin. Située en plein centre-ville de cette commune du Gard, l’église abbatiale a plusieurs trésors à partager. Inscrite aux Monuments historiques depuis 1890, au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1998, l’église abbatiale était « le quatrième lieu de pèlerinage au Moyen-Age après Jérusalem, Rome et Saint Jacques de Compostelle ». La restauration entreprise en 2017 n’a fait que rendre ses lettres de noblesse à l’abbatiale, dont la visite commence par la contemplation de sa grande façade, excellemment ouvragée, puis par son intérieur, avant d’accèder à sa vaste crypte.
Monastère orthodoxe de Solan
Un monastère, fleuron de l’agro-écologie
Plongeant ses racines en Grèce, le monastère orthodoxe de Solan est fondé en 1985, suite à la création du monastère Saint Antoine de le Grand, installé dans le Vercors depuis 1978. Le monastère de la Protection de la Mère de Dieu, connu comme le Monastère de Solan, s’installe définitivement dans une ancienne propriété agricole en 1991, proche de la Bastide d’Engras, au cœur d’une nature sauvage à souhait. En dehors de la vie monastique, des visites et de l’accueil des retraites, les sœurs décident, en collaboration avec l’association Les amis de Solan, de mettre à profit les terrains de la propriété et de se lancer, en 1993, dans l’agroécologie. Au programme, le travail de la vigne et la production de vin, mais aussi la culture de fruits. Les produits dérivés, de même que des articles religieux, sont vendus sur place, mais aussi sur les marchés de la région et à la boutique L’artisanat monastique de Paris.
Musée d’art sacré, Maison des Chevaliers, Pont Saint-Esprit
Une maison médiévale renaît comme musée d’art sacré
Dans la petite ville gardoise de Pont Saint-Esprit, à 21 kilomètres de Nîmes et à 60 d’Avignon, le musée d’art sacré, ouvert en 1995, est un véritable joyau. Installé dans la Maison des Chevaliers, dont les origines remontent au XIIe siècle et inscrite aux Monuments historiques depuis 1992, le musée profite du patrimoine historique de la demeure qui l’abrite. Plafonds peints du XIXe et XVe siècles, murs décorés, dallage ancien et une grande salle de la cour royale de justice mettent en effet en valeur les objets exposés : sculptures, icônes, crèches, et même un autel paleochrétien (VIIe) et le sarcophage égyptien de la dame Kaa-Iset (daté aux alentours de 300 av JC), se partagent ainsi l’espace. À deux pas, il faut visiter l’église Saint Saturnin, du XVe car, juste à côté, l’escalier monument Saint-Pierre menant vers le Rhône fait l’objet d’un projet de revalorisation soutenu par la Fondation du Patrimoine.
Mais le Gard ne s’arrête pas à l’art sacré, bien au contraire ! Le département a bien d’autres attraits à découvrir. C’est une terre fertile en manifestations culturelles, touristiques (comme les envolées célestes, le départ de plus de 20 montgolfières depuis le pont du Gard) et gastronomiques (comme la fête de la châtaigne à Anduze en octobre ou la fête de la truffe chaque début d’année à Uzès).
Nancy Besse
UZÈS
♦Uzès comme ville de départ de ces excursions propose des adresses sympas d’hôtels haut de gamme. Choisissez par exemple le Relais & Châteaux La maison d’Uzès pour un repos bien mérité au cœur du centre historique de la ville, ou bien l’hôtel Entraigues un 4* juste en face de la cathédrale Saint Théodorit, une cathédrale qui possède le seul clocher rond de toute la France (autre trésor religieux du Gard).
♦Pour dîner, rien de tel que de profiter de la terrasse ou de la petite salle intérieur du R, sur la place aux Herbes. Une gastronomie à la française qui vaut le détour. Plus simple, La fille des vignes, à côté de l’office de tourisme d’Uzès, où la tradition se fait taquiner par des goûts plus internationaux.Toutes les infos pour préparer son séjour sur https://www.tourismegard.com/