Une nouvelle étude scientifique annonce que chez les singes vervets la femelle « alpha » domine les mâles. En extrapolant et en faisant un tout petit peu d’anthropomorphisme, donc en attribuant aux animaux et aux choses des réactions humaines, on peut se demander comment un homme « bêta » pourrait draguer une femme « alfa »…
Le sexe faible n’est pas celui qu’on croit
Difficile de rester froid en lisant dans « 24 heures », le très sérieux journal du canton de Vaud en Suisse¹, le sujet sur les vervets dans la revue « Frontiers in Psychology », même si chez de nombreux autres animaux de semblables études ont déjà été faites. Chez les vervets, les mâles pèsent 5 kgs, soit un de plus que les femelles, ils ont des canines plus longues et sont pleins de muscles. Malgré cela les femelles sont plus fortes qu’eux. Plus il y a de mâles, plus ils se battent entre eux et se trouvent dans une spirale qui ne leur permet plus de l’emporter, même contre les femelles. Les mâles quittent le groupe au bout d’un moment alors que les femelles, plus solidaires entre elles, développent des stratégies notamment face aux prédateurs et prennent le pouvoir.
Transposer aux hommes, donc aux femmes
Des études en psychologie humaine révèlent que les femmes gagnent en influence à mesure que le nombre d’hommes augmente dans le groupe. Et malgré cet argument massue, on compte seulement 8 femmes parmi les 730 Immortels et 11% seulement des dirigeants des entreprises du CAC 40 sont des femmes, pour ne citer que ces deux exemples. Dans la province de Meghalaya au Nord-Est de l’Inde (trois millions d’habitants), la culture Khasi donne plus d’importance à la femme qu’à l’homme. Et le plus amusant est que lorsqu’une chose devient utile, elle passe au féminin. Là-bas, le bois est masculin, une fois coupé il devient féminin. Le riz est masculin, une fois cuit il devient féminin.
Le masque a-t-il une influence dans tout ça ?
Cette question s’impose alors que nous avons l’obligation d’en porter un. Que nenni peut-on répondre à la question, pour la bonne raison qu’il y a les phéromones. Certains scientifiques assurent qu’elles agissent, même en faible quantité, et peuvent être transportées et ressenties à plusieurs kilomètres à la ronde. Elles sont principalement détectées par le voméronasal (un organe situé sous le nez chez nous). La bonne nouvelle est qu’elles sont à la fois expulsées de l’organisme par des glandes ou sont sécrétées avec l’urine. Donc rassurez-vous, vous n’êtes pas obligées de « pisser » partout comme des bêtes pour signifier vos envies ! Et ces messagers chimiques entre individus sont quand même indispensables au bon fonctionnement du groupe.
Quoi qu’il en soit et de l’avis général pour draguer une femme « alpha » donc dominante, essayer de lui envoyer vos phéromones. Et l’écouter quand elle parle, ensuite l’émouvoir, mais si le « bêta » veut vraiment s’exprimer, il doit surtout parler d’elle.
Isabelle Brisson
¹Article du 14 mai d’Emmanuel Borloz à propos de l’étude réalisée par des chercheurs de l’UNIL dirigée par Erica Van de Waal.