Grâce à des études de langues et des postes d’enseignante en France et en Allemagne, Marie-Claude Messager découvre sa passion : la diffusion de la langue et de la culture française. Elle en fera le fil conducteur de sa vie.
Le plurilinguisme, un incontournable
Anglais, allemand, italien, hébreu, un zeste d’arabe et un soupçon d’espagnol… et ce n’est pas fini. Pour Marie-Claude, il n’est pas nécessaire de privilégier telle ou telle langue, l’essentiel, c’est d’en apprendre le plus possible. Son plurilinguisme la détourne quelque peu de son métier d’enseignante et l’amène à postuler à des postes à l’étranger sous la houlette du Ministère des Affaires Étrangères. Elle effectuera plus de la moitié de sa carrière dans la diplomatie culturelle.
« Une langue est un ensemble de connaissances qui aide tout au long de la vie, dans le travail, les voyages et l’épanouissement personnel. »
La diffusion de la langue et de la culture française à l’étranger
Marie-Claude sert la France et transporte ses valises principalement au Proche et Moyen Orient ainsi qu’au Maghreb. Elle forme des professeurs au Maroc, est attachée de coopération éducative et universitaire au service culturel de l’ambassade en Jordanie et en Égypte : des pays très accueillants qui ont une belle histoire, un beau patrimoine, une population très demandeuse dans le domaine de l’éducation et où la langue et la culture française sont appréciées.
« Il est très intéressant d’évoluer dans une aire géographique donnée. On ne recommence pas tout à zéro et on retrouve un certain nombre d’expériences. J’ai eu la chance d’avoir des missions très diversifiées mais toujours dans le champ professionnel que j’avais choisi : la diffusion de la langue, la diversité culturelle et la solidarité dans le domaine éducatif et universitaire. »
Enfin, Israël, où Marie-Claude fera deux séjours. L’un l’amenant à diriger l’Alliance française à Jérusalem et le second, de cinq ans (de 2013 à 2018), pendant lequel elle sera chargée de la coopération éducative et universitaire dans les territoires palestiniens. La volonté politique à l’époque était d’y renforcer la présence de la France en créant un lycée français à Ramallah. L’établissement a doucement vu le jour avec deux classes de maternelle et poursuit depuis son développement.
L’importance de la mobilité européenne
Entre ses postes à l’étranger, Marie-Claude s’est régulièrement « posée » en France. Ses missions dans l’hexagone ont alors été de travailler à la promotion et au développement de la mobilité des élèves et des enseignants français à l’étranger, notamment grâce au soutien financier des programmes européens (Socrates puis Erasmus). La coopération est positive et fonctionne bien, même si, au goût de Marie-Claude, le mouvement est encore trop lent dans le domaine éducatif (contrairement au domaine universitaire). En théorie, tout élève doit avoir fait au moins une mobilité pendant sa scolarité et la réalité est encore en dessous des attentes.
« Ces programmes sont indispensables : il est impossible de mettre en place l’Europe sans faire en sorte que les citoyens européens soient très mobiles à l’intérieur de l’Europe. »
Vous imaginez que la retraite ne rime pas avec inactivité pour cette curieuse insatiable : nouveaux voyages, voir même l’idée d’en organiser et de les accompagner, apprentissage de nouvelles langues (le tchèque est en cours, « pour connaître le système des langues slaves », participation à la vie associative de sa belle ville de Reims où elle s’est fixée. Et peut-être des contributions à Mid&Plus. À suivre…
Agnès Brunel