Se laisser séduire, tomber amoureuse… Jusque-là, on le souhaite à toutes ! Mais si le partenaire (Melvil Poupaud dominant) ment, harcèle, joue l’inquisiteur, aïe, aïe, aïe ! S’il impose un isolement – privation de véhicules, retrait de chéquier, annulation de vacances et même éloignement de vos proches – le mécanisme de l’emprise est échafaudé. Sa victime est sous contrôle. Et que devient le couple ? Lui, crie son amour comme une excuse. Il cherche une vérité qui lui conviendrait à lui et n’accepte pas le dialogue. Il voudrait qu’on se dise tout. Vous le pensez pervers narcissique ? Bingo ! Confrontée aussi à une jalousie obsessionnelle, elle, doute de plus en plus. Elle a honte, reste interdite, comme engluée. Elle se sent poursuivie jusqu’à halluciner. Elle est donc prisonnière d’un enfermement mental. Et leur sexualité ? Celle-ci va se dérouler sous nos yeux, d’une tendresse passionnelle à un viol conjugal. Ce « thriller de ville » échappera de justesse au crime et au cauchemar. Ce film effarant met en scène une Virginie Efira retrouvant la liberté pour notre plus grand soulagement. En vous souhaitant un excellent film, restez vigilante !
Doc Eugénie
« L’amour et les forêts » de Valérie Donzelli avec Melvil Poupaud et Viriginie Elfira – sorti en salle le 24 mai.
Livre du même titre d’Eric Reinhardt paru chez Gallimard, collection Blanche en 2014 – Sorti en Poche.