Poursuivant l’enquête qu’il avait commencée dans Le test, Stéphane Allix dans son nouveau livre « La mort n’existe pas » balaie les croyances, présente les indices et relate les expériences psychédéliques qu’il a vécues en pleine conscience pour réussir à aller voir de l’autre côté ce qu’il s’y passe.
Le voyageur hors de son corps
Au total, ce sont 15 années d’enquêtes que ce journaliste de guerre partage, lui qui a vu son frère mourir violemment devant lui en Afghanistan, ouvrant un chagrin indicible et une quête de vérité salutaire. Il peut aujourd’hui attester que :
« Lorsque l’on meurt, on ne cesse pas de vivre. On change de monde. »
Comme la musique et l’amour, la mort abolit le temps et l’espace. Au risque d’énerver au pays de Descartes, l’âme est bien cette énergie indestructible qui nous anime (et qui épuise parfois notre entourage) surtout lors qu’elle se cogne dans un corps fini, elle qui sait que l’infini est son royaume.
« Le cœur est la porte de l’âme. Et l’amour un pont énergétique entre les modes matériel et spirituel. »
Expliquer les « mystères » de la mort
Dans son ouvrage, Stéphane Allix nous emmène à la fois dans le programme StarGate (qui a bien existé, ce n’est pas qu’une série télé !), dans l’Antiquité pour comprendre ce que Socrate ou Platon cherchait dans les mystères d’Eleusis (avec l’ergot de seigle comme ingrédient initiatique), au Pérou pour boire l’ayahuasca – « la totalité de mon corps est en train de changer de fréquence d’une manière coordonnée et dans une parfaite harmonie ». Il interroge également les neuroscientifiques, qui, sous leurs électrodes, cherchent à comprendre les EMI (expérience de mort imminente) comme les effets apaisants de la méditation.
« Après la mort physique du corps, la conscience sort du temps et de l’espace. Nous redevenons infinis. »
Écrit pour sa fille Luna, pour déconstruire nos peurs d’enfants et d’adultes face à la mort, ce livre est à la fois érudit, décoiffant, voire iconoclaste pour certains, scotchant et réconfortant surtout. À lire et offrir pour profiter pleinement de la vie, sans peur ni impatience du futur ultime et universel qui est le nôtre.
Anne-Claire Gagnon
« La mort n’existe pas » de Stéphane Allix (éditions Harper Collins, octobre 2023)