Une veste en laine Gérard Darel à €24, un manteau Tara Jarmon à €20, tous les vêtements de seconde main oscillent entre 5 et 15% du prix neuf. Et s’y ajoutent l’accueil sympathique des vendeurs, des personnes en réinsertion sociale, un décor moderne et élégant et l’agréable sensation de faire œuvre utile en renouvelant votre garde-robe, pour vous, vos hommes ou vos enfants.
Boutique associative. Cette entreprise est détenue par une association qui se fournit auprès d’autres ssociations membres qui procurent les vêtements pour qu’ainsi 100% des profits soient réinvestis dans ce projet. Provenant de dons, ils sont rachetés en grande quantité, puis triés, sélectionnés, lavés, repassés et livrés aux boutiques. Ceux qui ne sont pas retenus seront redistribués à d’autres associations. Ainsi, entre 300 et 500 nouvelles pièces à qui on donne une seconde chance arrivent chaque jour dans les deux magasins, celui qui a déjà quatre ans d’existence dans le 3e et dans la toute nouvelle boutique du 9e arrondissement. Si on ne retire pas tous les vêtements à chaque saison, ceux de l’époque en cours sont mis en avant et j’ai pu regarder avec plaisir les portants plein de couleurs et de tissus légers, des tops à manches courtes ou des chemisiers fleuris, sans oublier les sandales, les sacs et les bijoux.
Boutique professionnelle. L’occasion d’embaucher des personnes éloignées de la vie professionnelle, les remettre au travail, leur apprendre un nouveau métier en leur permettant de suivre des formations. D’une part, les associations peuvent, grâce aux revenus récoltés par la vente des vêtements, financer des actions en faveur des plus démunis et, d’autre part, ces boutiques agissent comme un tremplin pour offrir un travail et un salaire à des personnes qui en étaient privées. Au terme d’une courte formation, ceux qui ne connaissaient rien au commerce ou au textile, apprennent sur place, guidés par la responsable du magasin, et donnent vie à ces espaces où les clients, hommes ou femmes, deviennent vite fidèles et par là même solidaires… sans le savoir. Mais c’est souvent la curiosité qui l’emporte et chaque personne qui entre ne peut s’empêcher de demander ce que Boutique solidaire veut dire ?
Boutique concept. Lisa Tararbit est la nouvelle responsable-encadrante de cette boutique du 9e, après avoir travaillé dans le prêt-à-porter. « Je suis venue parce que le concept m’intéresse vraiment et je préfère de beaucoup travailler ici plutôt que dans une boutique traditionnelle où on ne fait que vendre des vêtements. J’ai toujours aimé la mode, le textile, j’achète souvent de nouveaux habits et, comme parallèlement, j’ai travaillé dans les milieux associatifs qui se consacrent à l’art après des études aux Beaux-Arts, je trouve intéressante, utile et bénéfique cette idée de boutique solidaire ». En effet, les articles ne sont pas chers, certains sont siglés, d’autres pas, le renouvellement de l’offre est régulier et chacun, vendeur ou client y trouve son compte. « C’est aussi pour moi l’occasion de rencontrer des gens différents, de transmettre ma connaissance de la mode et de faire acte de pédagogie. L’ambiance est conviviale et les clientes nous demandent si elles peuvent faire don de leurs vêtements, si nous embauchons et d’autre encore, sont si heureuses de nous avoir découvert, qu’elles souhaitent travailler avec nous de manière bénévole ! »
Avec le printemps qui pointe son nez, une adresse parisienne à retenir !
Vicky Sommet
Bis Boutique Solidaire 19 rue Lamartine (75009) et 7 Boulevard du Temple (75003).
Photos©Bis Boutique Solidaire.