Alexandra de Navacelle, femme olympique

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Réfugiée juste avant le confinement dans sa petite maison qui jouxte le château paternel de Navacelles dans le Gard, Alexandra est une fervente avocate de l’olympisme, fidèle à son aïeul Pierre de Coubertin dont elle fonde avec plusieurs cousins l’association familiale.

Deux cultures

De mère Américaine, Alexandra a été bercée par deux cultures. Elle est née à Paris où elle a fait ses études. Plus tard à New-York, elle rencontre son mari John de qui elle a deux filles, adolescentes aujourd’hui. Après avoir vécu dans la capitale américaine, ils la quittent en 2017 pour s’installer à Paris où ils vivent maintenant. Et elle peut ainsi consacrer une partie de son temps à un ancêtre qui lui est cher : le baron Pierre de Coubertin (1863- 1937). Par ailleurs elle exerce le métier de consultante en transformation organisationnelle.

4ème génération

Du côté paternel, une trentaine de personnes descendent de Pierre de Coubertin qui a rétabli les Jeux Olympiques en 1894 (ils se célèbrent pour la première fois à Athènes deux ans plus tard). Coubertin possède le titre de président d’honneur des Jeux Olympiques, est également Président du Comité International Olympique (CIO). Sa phrase « L’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu » est résumée dans l’imagerie populaire par le fameux « l’essentiel est de participer ». Grâce à son œuvre philanthropique et sociale, il figure parmi les bienfaiteurs de l’humanité.

En 2016, Alexandra fonde, avec plusieurs cousins, « l’Association familiale Pierre de Coubertin ». Celle-ci se fait le garant de la mémoire du grand homme et a un rôle de représentation de sa famille devant les nombreuses instances olympiques. Quand il se retire, Coubertin nomme un neveu pour remplir le rôle de gardien de ses valeurs, n’ayant pas de descendant direct capable de le faire.Trois générations plus tard, Alexandra tient ce rôle avec plusieurs personnes de sa famille compte tenu des nombreuses instances olympiques à suivre.

Un centre de reconversion pour les athlètes

Pour 2024 à Paris, il est encore trop tôt pour savoir ce qu’il se passera. Deux missions seront mises en avant. Celle de référence sur Coubertin. Ce sera un support symbolique auprès du Comité d’organisation, des écoles, des Comités sportifs en lien avec les valeurs olympiques. Et il sera donné une opportunité de créer une mémoire physique incarnant les valeurs de Coubertin. Le rêve d’Alexandra serait un centre culturel capable de devenir un lieu de reconversion pour les athlètes qui seraient reclassés au-delà de 30 ans, parce qu’il n’existe rien à Paris. Il y a 34 musées olympiques dans le monde dont 4 en Chine, 3 au Japon, …

Enfin, Coubertin est accusé par certains d’être misogyne et par d’autres d’avoir défendu l’égalité des sexes. Pour Alexandra ceux qui le traitent de misogyne n’ont pas compris le contexte. Les femmes n’avaient pas de liberté à l’époque. En revanche, si on lit bien ses écrits, il souhaitait rétablir plus d’égalité au sein du couple.

Isabelle Brisson
©Sur la photo Alexandra de Navacelle avecTomas Bach, Président du CIO, à côté de la statue de Pierre de Coubertin.

L’annulation des Jeux de 2020 

Ils devraient avoir lieu en juillet 2021 à Tokyo. C’est la première fois depuis la 2nde guerre mondiale qu’ils ne se disputeront pas à la date prévue. « Les avoir supprimés est un acte courageux et approprié que nous honorons », explique Alexandra, « eu égard à la complexité de leur organisation et aux conséquences financières et administratives ». Cela met en valeur l’esprit et la philosophie humaniste du Comité Olympique qui consiste à préserver le bien de l’homme et la santé des athlètes plutôt que le profit économique. Unique évènement à réunir autant de monde, soit 208 pays et 11 millions d’athlètes, ce rassemblement représente un énorme risque humain à cause du Covid-19.

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