Briquer son intérieur

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Pas question de se brûler les ailes tel Icare qui s’est trop approché du soleil avec ses ailes en cire, ni de ressentir un burn-out, maladie dite professionnelle, ni un burn-in associé au présentéisme, plus aucune raison d’être agressive ou trop émotionnelle, vous POUVEZ aujourd’hui être vous-même !

Le féminisme au foyer

Je ne vais pas vous détailler les tâches domestiques que vous affrontez au quotidien, les machines, la cuisine, les enfants pour les plus jeunes d’entre nous, voire les petits-enfants dont on s’occupe pour soulager les parents qui travaillent, sans oublier le sacro-saint ménage, enfin quand vraiment vous vous y attelez après avoir vu quelques grosses boules de poussière qui s’obstinent à habiter les plinthes.Tout cela distillé en programme journalier, un jour balai et aspirateur, le lendemain chiffon et poussière et le troisième jour, repos obligatoire pour se remettre des émotions des deux jours précédents. Arrêtons les « yaka, faukon » et autres « peut mieux faire », on fait ce qu’on peut !

Reprenons le contrôle

C’était la devise des Pro-Brexit pour convaincre les derniers Britanniques réticents au changement. Résultat, isolés de l’Europe, ils ont retrouvé les valeurs honnies en se conformant aux diktats européens, même après avoir tergiversé un temps. Fini pour eux de regarder de l’autre côté de la mer, nous sommes tous dans le même bateau, qu’on navigue à gauche ou à droite, le fog a fait place au soleil et Big Ben ne sonne plus car elle est en travaux. Chez nous, chacun contrôle les occupants de sa maisonnée et à force de contrôle continu, le contrôleur n’a plus besoin de passer car nous sommes devenus responsables de nous et, par là même, du bien de tous.

Notre vie intérieure

Bien entendu, je ne parle pas de notre intérieur bien briqué, ni de notre mode de vie bien pensé, demain je rayerai le numéro un de la liste des to-do que j’ai préparée pour la semaine. Non, il s’agit bien de notre moi profond. Si nos projets de lecture, couture, peinture et autres -ures possibles, sont dans notre tête, et parfois dans nos mains, ne serait-ce pas le moment de nous pencher sur ce qui se cache dans notre cerveau, notre cœur ou dans nos émotions. Cette mise en attente, pour ne pas dire mise à l’arrêt, entre confinement et déconfinement, nous oblige à sortir de notre zone de confort, celle dont on rêve tous les week-ends et qu’on n’arrive jamais à atteindre par manque de temps et de volonté. Procrastiner ou fulminer, geindre ou ronchonner, même combat, à transformer en agir et vivre, penser et concrétiser. Cela demande une énergie phénoménale car tout en nous s’est ralenti, mis sur pause, et commence seulement à voir venir.

Du toujours plus d’hier, sortira le mieux n’est pas l’ennemi du bien. J’ai l’habitude de dire que je me hâte lentement, deux fois plus aujourd’hui, et je me conformerai aux dires de Gandhi : « Il faut apprendre à rester serein au milieu de l’activité et à être vibrant de vie au repos. »

Vicky Sommet

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