Cultiver sa vitalité

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Entretenir notre vitalité, ce feu intérieur qui nous anime, voilà la joyeuse invitation que nous propose Marie-Pierre Dillenseger en 23 pratiques, courtes, frappées au coin du bon sens des arts de la vie chinois, souvent drôles et désarmantes.

Flamboyante ou vestale

Encore plus que dans ses précédents ouvrages, Marie-Pierre Dillenseger trouve les mots justes dans « Le feu intérieur » pour nous accompagner, là où nous sommes, pour nous aider à libérer la vitalité qui parfois nous manque, nous fait peur et qui a besoin, comme le feu dans une bonne cheminée, d’être régulièrement alimentée, canalisée. Chaque pratique proposée se conclue astucieusement, pour nos vies souvent trop agitées, par un « si vous ne faisiez qu’une chose », et « si vous n’avez que cinq minutes », qui peuvent être précieuses sur un sujet pas facile, par exemple, comme « n’ignorez pas la mort ».

Suivez vos guides

Dans le voyage que l’auteure nous dessine avec une profonde bénévolence, vous trouverez, comme le petit Poucet, votre chemin pavé d’étoiles ou de lucioles, déposées en balises : levez-vous, acceptez, ennuyez-vous, honorez vos anciens, etc. Marie-Pierre Dillengeser a l’art de nous réconcilier non seulement avec nous-mêmes et nos épreuves, mais surtout avec nos ancêtres. « Nous représentons pour eux la poursuite d’un fil de vie dont ils ont été avant nous détenteurs. Ils ont de leur vivant fait de leur mieux. Accordons-leur le bénéfice du doute et ne les chargeons pas de la responsabilité de nos freins et de nos échecs personnels. Apprenons de leur histoire, de leurs deuils et de leur courage. »

Retrouver son souffle de vie

Elle nous invite surtout à sentir le temps – aller ranger sa cuisine ou laver son linge quand on butte sur une tâche mentale, par exemple car « ranger, trier, donner, vider, éliminer concernent autant l’espace physique que l’espace émotionnel ou mental », et à célébrer ses réussites, des plus petites aux plus grandes, pour « dire merci à la vie. C’est motivant pour la vitalité. ». J’ai mieux compris en la lisant l’importance de laisser un temps de respiration entre deux activités, un temps de silence dans une conversation – quand un ange passe. Car c’est le souffle même de la vie qui passe, entre le yin et le yang, entre chaque battement de votre cœur. Parmi toutes les propositions qu’offre l’ouvrage, aimer ses cicatrices, prendre conscience de ses fuites énergétiques, poser les problèmes à l’envers « ne serait-ce qu’en vous interrogeant sur le bénéfice possible de ne pas résoudre tous les problèmes qui frappent à votre porte » sont autant de pépites de vitalité à mettre en pratique, à son rythme.

« Puis, laissons ce feu intérieur faire son œuvre et la joie de vivre nous trouver en faisant, chaque jour, le choix de la vitalité. »

Lisez et offrez « Le Feu intérieur », un ouvrage de rayonnement durable !

Anne-Claire Gagnon

« Le feu intérieur » de Marie-Pierre Dillenseger (éd. Robert Laffont, 2022)

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