Pourquoi est-ce que je ne maigris pas ? (1)

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Je vous propose de passer en revue avec vous les raisons pour lesquelles il arrive parfois qu’on ne maigrisse pas malgré des efforts alimentaires et de l’exercice régulier. Elles sont notamment hormonales et inflammatoires. Je vous propose de traiter ici la première des cinq : la thyroïde.

Et si vous étiez en hypothyroïdie ?

Nous avons toutes une amie que nous détestons secrètement… celle qui mange comme quatre sans prendre un gramme, alors que nous, rien qu’à regarder le plat, nous avons déjà pris 500 grammes ! La réponse à cette injustice tient en un seul mot : métabolisme. Il s’agit de la chaudière intérieure, la quantité d’énergie utilisée par nos cellules pour agir. Outre certains paramètres de naissance qui définissent notre métabolisme basal, le thermostat de cette chaudière est réglé par la thyroïde, cette petite glande en forme de papillon que l’on trouve sur la trachée, au milieu de la gorge. Ainsi, plus la thyroïde est active, plus le métabolisme est élevé, et plus on brûle de calories pour faire fonctionner nos cellules. Un constat général se profile aujourd’hui de plus en plus : malgré des bilans biologiques à priori normaux, de nombreuses personnes et principalement des femmes sont en hypothyroïdie fonctionnelle, c’est-à-dire que la thyroïde fonctionne au ralenti.

Les causes en sont nombreuses :

– Carences micronutritionnelles en iode, en sélénium, en protéines,
– Anémie (manque de fer, très fréquent chez les femmes),
– Inflammation intestinale,
– Dérèglements hormonaux,
– Faiblesse hépatique,
– Excès de fluor, etc.

Les signes de l’hypothyroïdie sont très fréquents : fatigabilité importante, sommeil prolongé, frilosité excessive, constipation, pâleur, maux de tête, vertiges, mains et pieds glacés, visage bouffi, perte d’appétit… et résistance à la perte de poids, voire prise de poids malgré une alimentation réduite. Donc au-delà de l’injustice héréditaire, si le métabolisme est ralenti, il y a peut-être une explication à aller chercher du côté thyroïdien.

Comment stimuler sa thyroïde sans excès ni danger ?

Réduire :
En alimentation, certaines substances sont dites « goitrogènes », c’est à dire qu’elles empêchent la fixation de l’iode nécessaire au bon fonctionnement de la glande thyroïde. Il peut être opportun de réduire la consommation :
– Des crucifères (toute la famille des choux, brocoli et leurs cousins brassicacés),
– Des produits à base de soja non fermentés (lait, yaourt, farine de soja),
– Des cacahuètes, manioc, patate douce, navets et radis.

Favoriser :
On favorise à l’inverse les aliments riches en iode : produits de la mer, poissons, huîtres, algues marines. L’algue Fucus Vesiculosus peut être prise en teinture mère ou en extrait fluide afin de doper légèrement la glande. Sur conseil d’un professionnel, une supplémentation en L-Tyrosine peut être envisagée afin d’augmenter l’apport en acides aminés pour synthétiser l’hormone thyroïdienne. Enfin, un soutien hépatique est aussi nécessaire afin d’augmenter sa capacité de détoxification et permettre la relance du métabolisme basal.

Car au-delà des résultats sur la silhouette, c’est un vrai regain d’énergie que l’on va ressentir ! Veillez à vous faire accompagner par un professionnel de santé, les mécanismes hormonaux sont délicats et ne s’improvisent pas seule chez soi…

Prochain épisode de notre série « Pourquoi est-ce que je ne maigris pas ? » : L’insuline.

©Claire Price - Marine Le Gouvello - Mid&PlusMarine Le Gouvello
Naturopathe, diplômée du CENATHO
7, rue de Bellefond, 75009 Paris

Consultation sur rendez-vous tél. 06-61-85-88-22, son site

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