Frédérique de Belot, tout pour l’enseignement

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Mère de cinq enfants, grand-mère de sept petits-enfants, l’enseignement a toujours été au coeur de la vie de Frédérique de Belot. Après avoir été professeur pendant de nombreuses années, elle enseigne désormais au coeur de l’hôpital et fait par ailleurs partie du conseil d’administration de l’association Espérance Banlieues. Éducation et transmission sont ses deux leitmotivs.

Enseigner, une passion

Enfant, Frédérique était intéressée par l’enseignement et ça ne l’a pas quittée puisque ses études l’ont amenée à devenir professeur de français et latin. Nommée dans le Nord, puis mère de 5 enfants, elle arrête d’exercer le jour où elle n’arrive pas à se faire muter pour suivre son mari. Une fois les enfants grands, Frédérique repasse les concours pour devenir professeur dans le privé et pouvoir être nommée dans l’académie de son choix. Elle enseignera à Notre Dame de Sion pendant 10 ans.

« J’ai toujours pratiqué le bénévolat dans ma vie, tout en donnant toujours la priorité à mes enfants et à mon mari. »

L’École à l’hôpital

Lorsque sa première petite fille, puis une de ses filles, tombent malades et Frédérique découvre alors le monde de l’hôpital auquel elle était complètement étrangère. Cela lui donne envie de s’occuper des malades et notamment des jeunes qu’elle voit là-bas, seuls et isolés. Elle devient professeur pour des jeunes hospitalisés au sein de l’hôpital Saint Louis pour l’association L’École à l’hôpital¹ ce qui la rapproche du monde de l’hôpital qui lui paraissait auparavant si effrayant. Cela tombe aussi à un bon moment de sa vie où elle n’était pas toujours en phase avec la façon dont l’enseignement évolue… Elle donne ainsi des cours particuliers à l’hôpital deux matinées par semaine. En ce moment, elle prépare trois jeunes au baccalauréat de français. Elle intervient aussi auprès de jeunes auxquels on apprend le français comme langue étrangère.

« Je m’adapte à mon public. Le stress n’est pas le même que dans l’éducation nationale ce qui permet de continuer à exercer plus longtemps. Mais surtout nous sommes libres de bien des contraintes administratives devenues très pesantes… »

Espérance Banlieues

Créée il y a dix ans, Frédérique entend parler d’Espérance Banlieues² dès le début. Ce mouvement, dont une partie de l’organisation de la vie scolaire est inspirée du scoutisme, propose un enseignement de qualité à des enfants dont les familles vivent dans des quartiers dits prioritaires afin d’éviter le décrochage scolaire. L’association qui a ouvert sa première école à Montfermeil en 2012 ouvrira bientôt sa 18e école ! Chaque directeur choisit ses professeurs et forme ses équipes. Les enfants travaillent en petits effectifs avec une méthode pédagogique qui les mène à l’autonomie et à la responsabilisation. Il existe aussi un pôle intégratif qui a pour but de faire aimer la culture française et qui propose de donner les codes pour permettre aux jeunes de trouver un boulot afin d’être bien accueillis et bien reçus. On propose aussi d’aider les parents dans les difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Frédérique ne s’engage pas tout de suite dans l’association car elle travaille encore, puis un jour elle accepte de faire partie du conseil d’administration, puis de leur conseil scientifique, afin de réfléchir aux grandes questions d’éducation et aux orientations de l’association.

« Je vais visiter des professeurs dans leur classe. Ce sont des jeunes recrutés qui sortent des grandes écoles et ont décidé de consacrer leur début de vie à un projet généreux. Ils ont reçu une formation pédagogique très rapide et ont besoin d’être encadrés au démarrage. Je vais les rencontrer dans leurs classes et je les observe pour les aider. »

Belle implication que celle de Frédérique dans ces deux associations tournées vers l’enseignement et l’école du futur. Et puis, comme elle l’ajoute, donner son temps bénévolement c’est une belle façon de vieillir, car « ça fait toujours du bien d’agir ! » rappelle-t-elle. Ce n’est pas moi qui la contradirai…

Marie-Hélène Cossé

¹L’École à l’hôpital
²Espérance Banlieues
Chacune de ces organisations propose de leur faire des dons déductibles des impôts.

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