Marie-Noëlle de La Poype, de l’oeuvre monumentale au bijou sculpture

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À quarante-deux ans, Marie-Noëlle décide du jour au lendemain de quitter le monde financier des affaires, de vendre ses sociétés et de renoncer à cet univers dans lequel elle ne trouvait pas d’épanouissement personnel. Elle réalise son rêve et s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Braine-l’Alleud en Belgique afin d’exprimer artistiquement sa sensibilité innée et sa perception du monde. Elle devient rapidement une artiste de renommée internationale.

Étudiante, mère et femme active

Marie-Noëlle obtient un diplôme en droit avec grande distinction à l’Université Libre de Bruxelles en 1972. Une réflexion personnelle sur notre société est entamée pendant son cursus universitaire ; elle  poursuivra celle-ci durant les étapes suivantes de sa vie. Elle épouse le Comte Roland de la Poype¹ en 1996 à Trept en Isère, union fusionnelle centrée sur un amour profond de l’Humain, de l’Animal et de la Nature. Il a marqué son époque par son esprit visionnaire et son courage. Son épouse a réussi à s’émanciper de cette personnalité forte en s’accomplissant en tant qu’artiste libre et indépendante.

Sportive accomplie, Marie-Noëlle se distinguera d’abord sur les courts de tennis comme joueuse talentueuse, malgré une priorité donnée aux études. Le golf, commencé à l’âge de 19 ans, deviendra ensuite une véritable passion. Sélection dans l’équipe nationale belge, participation à des championnats amateurs européens et mondiaux, obtention de titres nationaux, elle défendra les couleurs de son pays avec ferveur et enthousiasme.

Un talent évident

Elle expose le fruit de son travail en Belgique peu de temps après l’obtention de son diplôme. Dès les prémices de sa créativité et tout au long de son parcours, l’artiste respectera ce lien très intime qui la connecte à la Nature. Son art va rapidement s’exporter dans les expositions, festivals, galeries et musées les plus prestigieux. Ses créations voyageront notamment à Paris, Tokyo, Barcelone, New-York et Londres. Le succès est cependant accessoire pour l’artiste car son souhait intime est de procurer du bonheur et du rêve au travers de ses réalisations. Marie-Noëlle est un être lumineux qui marque chacun par sa prestance et son élégance naturelle.

Donner vie à la non-matière

Marbre de Carrare, fils d’acier inoxydable, cuivre, bronze, résine, ardoise d’Anjou et de Belgique, os anciens de cétacés, encre de Chine, perles de rivière sont les matières premières de prédilection de l’artiste. Marie-Noëlle est allée fouler les rives de Galicie espagnole et de Patagonie à la recherche d’os de mammifères marins vieux de plus de cent ans. Une étude préalable de cartes marines et des itinéraires empruntés par les cachalots ou baleines a été nécessaire pour localiser les lieux les plus propices à la découverte de ces ossements devenus précieux. L’artiste transforme avec habileté et originalité ces matières organiques ou minérales.

Son approche de l’art suit une évolution ; partant d’une représentation verticale et totémique, elle poursuit sa réflexion en sculptant le vide vibratoire, révélant la complémentarité des éléments entre eux. La matière comme point de départ, pilier, structure tangible avec le souhait de s’en détacher pour donner vie à la non-matière. Sculpture monumentale de plus de cinq mètres ou bijou fragile, les créations de Marie-Noëlle représentent l’univers terrestre, marin, cosmique et en expriment toute l’énergie.

Vie partagée entre Paris la trépidante, Saint-Tropez la nonchalante et sa Belgique natale, l’artiste crée dans ses ateliers avec toujours autant de ferveur. Ses mains tordent l’acier, façonnent le schiste ou caressent l’os centenaire, en recherche de nouvelles formes d’expressions qui transcendent la matière, au-delà du visible. Oeuvres qui éveillent tous nos sens et d’où émane un vecteur puissant de paix.

Sylvie Clausset
Contributrice Mid&Belgium

Marie-Noëlle de la Poype : son site internet – sa page Instagram

¹Compagnon de la Libération, Héros de l’Union Soviétique, pilote de chasse dans l’escadrille Normandie-Niémen pendant la Seconde Guerre Mondiale, décoré de nombreuses médailles prestigieuses, inventeur de la Méhari, fondateur du Marineland d’Antibes, concepteur du berlingot Dop en collaboration avec Eugène Schueller (créateur de L’Oréal).

L’actualité 2021 de Marie-Noëlle de la Poype

♦ du 8/05 au 30/10 : exposition collective « Partage des Formes » dans le parc de sculptures contemporaines du Château de Bosc à 30390 Domazan (Gard).
♦ du 15/06 au 02/07 : exposition solo de sculptures accompagnées d’aphorismes d’Alejandro Lanus à la galerie argentine à 75016 Paris.
♦ du 26/06 au 05/09 : exposition avec fond sonore de 50 sculptures « Photosynthesis » à l’Orangerie de la Propriété Caillebotte à 91330 Yerres (sud de Paris).

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