Jamais sans mon chapeau !

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Bonne nouvelle, nous avons toutes des têtes à chapeaux ! Et pour bien faire pourrions en avoir autant que de paires de chaussures. 50 ans après que Mai 68 l’ait tué, le chapeau revient donc et avec du galon. Du gros grain, très exactement qui orne les canotiers, la marque de fabrique de la maison Mademoiselle Chapeaux.

Modiste, de fille en mère

Si sa famille l’a élevée dans le monde de la confection – tissus et fourrures, depuis deux générations – rien ne destinait cette assistante de direction du monde du médicament à bifurquer vers la carrière de modiste. Une vocation embrassée d’abord par sa fille, Chloé, à la suite d’un changement professionnel radical, et qui a trouvé sa voie dans la création des chapeaux dès 2011. Avec la réussite de son atelier parisien, elle a proposé à sa mère, Colette, de développer à Lille une boutique, en 2015. Laquelle a accepté, quittant tout pour changer de vie professionnelle, chapeau bas, Madame ! « C’est très intéressant d’être formée par sa fille. Et je suis très fière d’avoir su apprendre encore. » Apprendre et créer, car comme sa fille, elle dessine et conçoit des chapeaux. Un nouveau modèle chaque année  : « Un chapeau, c’est parfois plus de 2 ans avant de voir le rêve prendre forme. » Mademoiselle Chapeaux a deux visages, l’un à Paris, l’autre à Lille, la mère étant tombée dans les chapeaux grâce à sa fille, toutes deux artistes d’originaux bijoux de tête, à porter sans modération !

« Ce que j’aime dans ce métier de relations humaines, c’est le plaisir de la lecture féminine, quand une cliente entre. Je vois des robes et silhouettes magnifiques, auxquelles le chapeau apporte son contre-point. »

Cousu main

Car après les crayonnés, les discussions, il faut que le formier fasse le bois, en sculptant dans du tilleul, un arbre qui ne boit pas l’eau, pour que le chapeau en devenir puisse sécher sur sa tête …de bois. Pour le prototype, un seul bois, mais ensuite il faut réaliser un bois par taille, pour chaque nouveau modèle. À la modiste, le travail d’artiste et de création du chapeau, cousant les longs rubans de paille, qui font d’un serpentin un couvre-chef, et à la chapelière le privilège de les vendre. Du chapeau melon du siècle passé, il nous reste le Fedora ou Borsalino, un melon cabossé par hasard, devenu un must.

« Le chapeau, c’est comme une ponctuation qui vient éclairer la lecture totale de la silhouette, selon sa tenue. »

En toute saison, bien chapeautée !

Aujourd’hui, on peut porter des chapeaux toute l’année, en paille, en chanvre pour l’été en privilégiant des formes qui ne couvrent pas la nuque. L’hiver, les matières nobles apportent chaleur et brillance, avec le taupé : le feutre est fait avec des poils de lapins bien vivants, bichonnés et brossés chaque jour pour produire des poils brillants. La mélusine est un taupé de lièvre, plus rare. Le feutre peut également être de laine, mérinos, plus mat.

©Mademoiselle Chapeaux - Mid&Plus

Mon préféré : le Miss Audrey !

Et si vous avez encore peur du chapeau, dernier étage de ma coquetterie, soulier de mon cerveau (Guy Béart), offrez-vous une broche. De magnifiques créations uniques, brodées sur la paille, qui fleuriront sacs, vestes ou manteaux, à votre guise !

Anne-Claire Gagnon
Mid&Flandres

Mademoiselle Chapeaux, 15 rue des Tournelles à Paris 4e, 12 rue Masurel à Lille

♥ Astuces ♥

♦ Pour préserver son brushing, choisir un chapeau sans entrée de tête, avec un élastique qui le maintient sur la nuque.
♦ Entre lunettes et voilette il faudra choisir !
♦ Dans une valise, si vous voulez emporter votre chapeau, pensez à le mettre dans une boîte à chaussures vide, pour le protéger, ou prenez-le à la main tout simplement.

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