20 ans le 8 mars 2021

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Simone Veil, Gisèle Halimi ou Antoinette Fouque hier, des femmes qui crèvent les plafonds de verre aujourd’hui, mais quid de l’avenir ? Soyons rassurées, la relève est assurée par la génération suivante, déjà sur la ligne de départ, avec des jeunes femmes qui réfléchissent au rôle qui sera le leur dans le monde de demain. Quatre d’entre elles, étudiantes en licence à la Sorbonne, répondent à la question : « Quelle est pour vous la signification de la Journée internationale des droits des femmes et quelle évolution voyez-vous du rôle de la femme par rapport aux générations qui vous ont précédées ? »

Alexane « On considère encore trop, je crois, le 8 mars comme une sorte de deuxième Saint-Valentin. On ne veut pas de fleurs, on veut des droits, on veut l’égalité et c’est ce que cette journée est supposée rappeler. J’ai souvent entendu « Et la journée de l’homme, alors, c’est quand ? » Ce qui montre bien que la notion de célébration des luttes et des droits n’est pas comprise dans cette appellation, alors qu’elle devrait l’être. »
Garance « Le basculement qui s’est opéré au XXe siècle est sensationnel ! Il suffit de me comparer avec mon arrière-grand-mère, voire ma grand-mère, pour m’apercevoir que travailler pour soi, voter, aimer, tout simplement choisir la vie que l’on souhaite mener n’était pas une évidence comme aujourd’hui. Cette journée nous rappelle aussi que le chemin n’est pas encore tout à fait terminé…  »
Lucile « La condition féminine en France a heureusement beaucoup évolué par rapport même à une vingtaine d’années. Si la question a surtout évolué du point de vue de la loi, les mentalités tardent à changer. La polémique du #BalanceTonPorc ou autour de la sexualisation du corps de la femme sont les principaux points de tensions aujourd’hui. Dommage que cette Journée entraine des dérives sexistes (comme des packagings louant le seul jour où la femme ne doit pas faire la vaisselle…). »
Solenn « Le 8 mars permet de se sentir soutenue, aimée, reconnue, encouragée, puissante, invincible, entourée. Il permet de montrer aux futures générations que chacune, à notre manière, contribue à faire avancer les choses. Pas besoin de s’appeler Olympe ou Simone pour se battre chaque jour contre le patriarcat ! La Journée des droits des femmes sera toujours utile parce qu’elle fait rayonner la force et la puissance de la sororité dans le monde entier ! »

Marie-Hélène Cossé & Vicky Sommet

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