Concordance de temps et concordance de message : la même semaine on a vu la jeune lycéenne pakistanaise Malala Yousafzai, nommée Prix Nobel de la Paix 2014 tandis qu’on entendait marteler pendant la Journée Internationale de la Fille (11 octobre) comme un écho ce constat : « Il n’y a pas d’émancipation de la femme sans éducation ». Aujourd’hui 57 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas scolarisés dans le monde, dont 52% de filles. 774 millions d’adultes analphabètes dans le monde sont des femmes. On le sait « Une fille qui va à l’école au moins 9 années, c’est automatiquement moins de misère et plus de développement. Elle se mariera plus tard, exercera une activité économique qui bénéficiera à toute sa famille, aura moins d’enfants qui auront davantage de chance d’aller à l’école. Elle comprendra ses droits, fera ses propres choix et sera un moteur de changement pour sa communauté *». En 2013, la très mature Malala proclamait dans l’enceinte de l’Onu : « Prenons nos cahiers et nos crayons. Ce sont nos armes les plus puissantes ». Pour cette raison, le mouvement islamiste Boko Haram, dont le nom signifie « L’éducation occidentale est un péché » retient toujours plus de 200 jeunes nigérianes enlevées au sein même de leur lycée. Ne les oublions pas. Bring back our girls.
*Pierre Bardon -Président du Plan International France. Parce que l’éducation transforme la vie des filles et les rend libres, signer la pétition sur//agir.planfrance.org/adserver2/petition_23807_15941_petition.html?element=4521
Christine Fleurot