En finir avec le développement personnel

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Je sais vous allez crier « au scandale ! » mais ne sommes-nous pas parvenus à un moment où, après ces longs mois de solitude et d’absence de vie sociale, nous pouvons revenir à nous-mêmes, à notre moi intime, à nos valeurs et nous accepter enfin tels que nous sommes ?

La fatigue d’être soi

C’est le sociologue Alain Ehrenberg qui a nommé ainsi la souffrance de ceux qui sont sortis d’un burnout existentiel. Le courage a manqué à beaucoup au sortir de ces longs mois d’activités réduites, partagées entre travail sur ordinateur, séries sur petits et grands écrans, siestes à répétition et pensées mélancoliques. Et pour certains privés de coaches et de consultations feel good, le self care en a été pour ses frais et le self help a pris le relais. Car dans notre moi intérieur, il y a tant de richesses à développer, tant de curiosités à découvrir en creusant un peu, tant d’idées positives auxquelles il faut juste donner un coup de pouce pour émerger.

Plus de 600 modèles de thérapies de l’ego

De quoi faire peur aux esprits simples ! Pourquoi toujours compter sur les autres alors que nous avons toutes les cartes en main ? Pas besoin de tarot de Marseille ou de cartes divinatoires, il suffit de prendre le temps de se regarder le nombril avec affection et bienveillance, sans chercher absolument à trouver le nirvana, le bonheur à tout prix n’est pas à vendre. Et si simplement on se tournait vers soi et vers les autres. L’altruisme est le bienvenu en ces temps troublés. Il y a donc entre la couette et la tablette de chocolat, une troisième option qui serait la vie elle-même à prendre entre quatre yeux, quatre mains et après avoir tourné sa langue sept fois dans sa bouche pour exprimer son bien-être contagieux.

Le bien paraître a encore de beaux jours devant lui

Privilégier sa santé, l’autohypnose pour se détendre, la résilience suite aux mauvaises relations, ce sont là quelques unes des solutions qui peuvent nous faire du bien à l’âme. Pour les jeunes, la tâche est moins aisée car le désenchantement pointe son nez sans prévenir et la question se pose alors : le monde d’après ne serait-il pas plus dur que le monde d’avant ? Un remède pourrait être l’ironie, on peut se moquer de tout à condition d’y mettre les formes. Le moral en berne pour certains, les émotions tristes pour d’autres, la dépression pour les troisièmes, c’est encore la fatigue ou la lassitude qui prédominent chez beaucoup d’entre nous après ces deux années au ralenti mais se laisser traverser par ses passions tristes est le signe d’une grande sagesse comme l’égosophie qui prend en compte les autres.

Aller même jusqu’à accepter de « prendre des vestes » pour grandir et renforcer la confiance en soi. Transformer nos échecs en armes percutantes, avec un peu d’humour et des sourires, il en restera toujours quelque chose au final. Il paraît que plus on est fou, plus on peut s’en sortir, alors osons la folie et vivons mieux nos forces comme nos faiblesses !

Vicky Sommet

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