Gare aux gourous !

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Lorsqu’on souhaite consulter un coach, on se trouve en général dans une phrase de questionnement de sa vie, à la recherche de réponses, quelquefois pas tout à fait en possession de tout son potentiel, voire même vulnérable et… manipulable. Il convient donc plus que jamais d’être très prudent dans le choix de son interlocuteur. Quelles règles pour choisir un coach, c’est quoi bien accompagner quelqu’un ?

Le choix du coach

Il se fait bien souvent par relation (un ami, un manager ou un DRH prescrit un nom). Il peut être intéressant de regarder son parcours (a-t-il été formé, comment ? est-il attaché à une fédération¹ ou à un réseau ?) et, si possible, se renseigner sur sa pratique et son éthique. En effet, il existe des règles de déontologie essentielles fixées par la profession, notamment à la suite des dérives constatées ces dernières années : respect de la confidentialité (attention à ceux qui mettent en avant les noms de leurs clients…), respect du coaché et de ses choix, tarifs, le coach doit être supervisé, etc. Le premier rendez-vous est essentiel, il permet de ressentir si on a confiance et si on est prêt à se lâcher : « S’il y a un doute, il n’y a pas de doute ! Il ne faut pas rationaliser pour effacer le ressenti. » Caroline Touati².

Les 3 règles d’or du coach² :
♦ 
Être utile, mais pas indispensable
♦ Ne pas être un ami
♦ Ne pas décider à la place du coaché 

À quoi sert un coach

À vous accompagner dans vos questionnements, vos projets, vos envies ou vos difficultés. Cela peut être dans la construction ou la reconstruction d’un projet professionnel. Il s’agit d’un espace d’échange qui permet de se remettre dans son axe, se mettre en miroir de soi-même, se confronter sans jugement, avec bienveillance. Les trois quarts du travail sont réalisés grâce à l’écoute. Parfois les dirigeants se sentent seuls et peuvent avoir besoin d’un coaching pour avancer sur un point précis qui peut se dénouer en une seule séance. Attention quand on pense qu’on ne peut pas se passer de son coach, il faut se poser la question du pourquoi : a-t-on perdu son autonomie ? jusqu’à quel point est-on dépendant, voire sous son emprise… ?

OUI
♥ Accompagner une personne pour qu’elle trouve ses propres solutions aux questions qu’elle se pose. Le coaché est responsable des décisions qu’il prend.
♥ Cadrer le coaching avec un début et une fin, un objectif et un certain nombre d’entretiens définis dès le départ.
NON
♠ S’engager sur un résultat. Il n’y a pas de solution toute faite.
♠ 
Écouter mais ne pas traiter les éléments personnels livrés pendant le coaching (envoyer vers un psy s’il y a trop de souffrance). 

Pourquoi tant de coaches aujourd’hui ?

On change de poste, de métier, il faut sans cesse évoluer. Il existait auparavant une structure familiale plus stable, des cadres, des structures moins mouvantes en entreprise où on est aujourd’hui en organisation matricielle flottante avec des projets transverses. Tout ceci conduit à une perte de repères.

Alors se faire accompagner, oui, mais en choisissant soigneusement son interlocuteur !

Marie-Hélène Cossé

¹SFCoach, EMCC (Association européenne de coaching), ICF (International Coach Federation).
²Caroline Touati coach professionnelle, accompagnement individuel de carrière, 60 rue Caumartin, 75009 Paris.

Lire : Savoir être coach: Un art, une posture, une éthique de Reine-Marie Halbout, Le métier de coach de François Delivré, Être coach de Robert Dilts.

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