Je collectionne, tu collectionnes, elle collectionne…

0

Cartes postales, timbres, étiquettes, vinyles, pièces de monnaie… autant de collections que de collectionneurs. 40% des Français en feraient une et 80% en auraient fait une un jour, le plus souvent sans valeur monétaire. Coquetiers, flacons, sables et coquillages, bustes d’enfant, les Mid n’y échappent pas !

♦ Mes coquetiers
par Brigitte Leprince
©Mid&PlusLes plus anciens coquetiers ont été trouvés en Crète et datent d’environ 2 000 ans avant notre ère. Plus récemment, on raconte que Louis XV, qui possédait une série de coquetiers en or et en argent massif, aimait inviter le dimanche des citoyens parisiens à son petit-déjeuner pour admirer la dextérité avec laquelle il coupait l’œuf à la coque qu’il dégustait. L’œuf reposait dans un coquetier en or et un gentilhomme annonçait fièrement d’une voix forte, « le Roi va manger son œuf ! ». Rapidement l’usage de cet instrument s’est répandu dans la population et se présente dès 1520 sous la forme actuelle. Les coquetiers en or, en argent massif ou en porcelaine ornent les tables des plus riches, les autres se contentant d’un coquetier en étain ou en bois. De nos jours tous les matériaux sont représentés, y compris le plastique et on en trouve dans le monde entier ! À l’opulence des matières s’ajoute la richesse des formes, à pieds, avec soucoupes attenantes, les doubles dits « diabolos », les « bucket » en forme de seau, les « de forme » représentant animaux, personnages… Les passionnés nommés coquetiphiles collectent des modèles très originaux et recherchés et chaque fabricant de porcelaine, chaque designer, inclut dans ses collections un modèle à sa griffe.

♦ Sables et coquillages
par Florence James
©Mid&Plus - Sable et coquillagesMon mari et moi avions la passion des voyages. Il y avait nos voyages « loisirs » en Europe et les voyages « découvertes » plus lointains. Chaque destination suscitait le besoin de conserver les souvenirs de ces lieux exceptionnels : lumière, villages, eau, terre, mer. Les photos indispensables des albums, les croquis, dessins aquarelles, traduisaient mes émotions. Mes nombreux carnets de voyages l’attestent. Cependant il manquait la matière palpable, tangible. C’est pourquoi je suis devenue arénophile, collectionneuse de sable et de coquillages. Depuis 47 ans, je ramasse sur les plages, les talus, les volcans, tous les sables. Sur toutes les plages, les bouteilles échouées, les sacs en plastique, les canettes, etc. me servaient de contenants. Dès notre rentrée, des vases en verre de plusieurs tailles recevaient mes trésors colorés. Leur provenance indiquée sur des coquillages, des pinces à linge (date, pays, nom de la plage), la transparence des vases permettant de mélanger couleurs et grosseurs des grains. J’ai fait construire une bibliothèque de sable et cette collection décorative et ludique qui offre une palette de couleurs extraordinaire me fait continuer à voyager !

♦ Mes flacons
par Vicky Sommet
©Mid&PlusUne collection, ce n’est pas anodin ! La mienne se réfère à cette délicieuse fragrance de muguet que portait ma maman, parfum-phare d’une grande enseigne. Et parce qu’elle décorait les vitrines des parfumeries de Paris, elle transportait toujours dans le coffre de sa voiture des flacons de toutes tailles, en cristal ou en verre ordinaire, soufflés ou fabriqués industriellement, de Nina Ricci à Christian Dior, flacons remplis d’une eau jaune ou rose pour simuler la présence de parfums. Ma collectionnite aigüe (je suis lécythiophile) est partie de cet héritage et ma passion pour le flacon a grandi au hasard de mes rencontres, dans les brocantes ou les vide-greniers, jusqu’à décider de ne conserver que les plus jolis, finalement ceux qui me ramènent au début de ma collection, ceux dont le souvenir est encore vivace, celui du coffre de ma mère où il fallait imaginer tous les parfums qu’ils auraient pu contenir.

♦ L’art et l’enfant
par Agnès Brunel-Averseng
Pourquoi ? Je ne sais pas. Depuis toujours, je m’arrête devant les représentations de l’enfance. Monsieur Freud y trouverait surement une explication. Je n’y vois que de la beauté, de l’innocence, de la grâce, de la candeur, de la douceur. Peu importe la valeur de la peinture, de la sculpture. Il suffit qu’elle me touche. Alors petit à petit, au gré des brocantes, des galeries, des ventes, la collection s’étoffe. J’y rajoute mes propres créations et l’espace se remplit inexorablement. Mais il y a toujours une place pour les nouvelles trouvailles, d’autant qu’elles ne sont pas si fréquentes. Alors, si au hasard de vos pérégrinations, vous tombez sur une merveille, n’hésitez surtout pas à m’en faire part !

L'article vous a plu ? Partagez le :

Les commentaires sont fermés.