Ma maison de demain

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À l’heure du réchauffement climatique, de la loi ALUR pour un urbanisme maîtrisé, de l’annonce des 10 milliards d’habitants en 2030 (dont 70% dans les grandes villes) et de la crise du logement (nos enfants n’arrivent plus à se loger par eux-mêmes), il devient indispensable de repenser l’habitat de demain. Notre maison est-elle réellement adaptée à nos besoins ?

Avons-nous besoin de tous ces m² ? Comment faire pour être mobiles ? À quoi sert un grenier vide ? Un couloir ou des portes qui restent ouvertes ? Voici trois pistes de réflexion qui peuvent intéresser les jeunes ne pouvant pas se loger dans des maisons traditionnelles ou devant être mobiles dans leur recherche de travail, ceux qui ont dû, crise oblige, quitter leur domicile et enfin ceux qui sont d’ores et déjà écologiquement responsables…

Les maisons bulles bioclimatiques, passives ou enterrées à construire soi-même en France (à partir de €10.000). Son inventeur Philippe Delage argumente : « Devons nous continuer à construire des maisons cubiques qui coûtent chères alors qu’une maison bulle est plus économique et écologique si elle est enterrée ? Aujourd’hui nous devons concevoir des maisons fonctionnelles, bioclimatiques et passives, étudiées pour nos besoins et intégrées dans la nature. En construisant vous-même votre maison, vous en divisez le coût par 3 ou 4 ! Son principe est simple : durant la journée, le soleil chauffe la maison qui chauffe la terre derrière ses murs en béton, la terre emmagasine la chaleur durant 6 mois et en hiver lorsque la maison se refroidit, la terre chauffe la maison. La maison ne dénature pas le paysage, bien au contraire, elle s’y intègre parfaitement. En effet, la surface du jardin est égale à la surface du terrain puisque vous pouvez marcher sur votre maison ou y installer votre potager. »
http://habitat-bulles.com/
https://www.youtube.com/watch?v=MR3As8XUMd4

La maison en bois sur roulettes aux États-Unis fabriquée par Tumbleweed Tiny House Company (de €11.500 à €31.000). Le constructeur voulait une maison ayant un impact environnemental très faible et dont chaque espace serait optimisé pour ne pas avoir de surfaces inutilisées. Il existe différents modèles qui comptent moins de 45,5 m2, y compris celui dans lequel il vit actuellement qui est de 6,5 m2. Toutes les maisons peuvent être utilisées comme résidences permanentes, villas de vacances ou cabanes de jardin. Pas plus grandes qu’un wagon, elles sont construites sur des plateformes de semi-remorque afin de pouvoir se déplacer partout où on le souhaite.
http://www.tumbleweedhouses.com/ http://www.tumbleweedhouses.com/blogs/tumbleweed/15588700-video-tours-of-our-tiny-homes
https://www.youtube.com/watch?v=69bxd4RkL60

♦ Et enfin pour ceux qui aiment la route, un fourgon aménagé tout simplement révolutionnaire. Grâce à des fonctions très avancées, il est capable de s’agrandir à l’aide d’une commande électrique. 3 passagers, 4 couchettes, une cuisine complète (Practical Motorhome Doubleback VW).

Le sujet de l’habitat urbain de demain sera traité à la fin de l’année lors de la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris. À cette occasion, sur les berges de la Seine, au pied du Musée d’Orsay, une douzaine de projets vont être exposés en deux temps. Il s’agit souvent de designers venus du Nord de l’Europe qui imaginent des logements modulables, perchés ou nomades. Des idées pas si incongrues… Un nouvel format d’habitat qui émerge ?

Marie-Hélène Cossé

Expositions Berges de Seine entre le Port de Solferino et le Port du Gros Caillou. Mobile homes du 14 février au 29 mars et City Camping du 18 avril au 7 juin.
Lire aussi notre article Comment vivre dans un studio de 8 m2 à Paris.

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