Se cultiver avec le virus

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La culture que les Français chérissent tant est en péril et a besoin, plus que jamais, de notre soutien au-delà des deux milliards mis sur la table par le gouvernement. Son nouveau ministre, Roselyne Bachelot, le martèle et Jean Castex, premier ministre, l’a affirmé sur France Inter dans le Grand entretien de la Matinale : « Vivre avec le virus, c’est aussi se cultiver avec le virus. » Il faut donc continuer à sortir¹, aller au cinéma, au théâtre, au concert et voir des expos. Voici 5 idées à l’affiche repérées par notre rédaction.

♦ Exposition : « James Tissot l’ambigu moderne » au Musée d’Orsay (jusqu’au 13 septembre). Nantais d’origine, James Tissot, ami des impressionnistes comme Degas, Manet ou encore Whistler, était un peintre élégant qui se forma aux Beaux-Arts de Paris avant de rallier l’Angleterre à partir des années 1870. C’est à Londres où son dandysme convenait au charme sophistiqué de la haute société britannique qu’il devint un peintre mondain. L’époque victorienne, ses modèles sages aux regards perdus, les toilettes proustiennes et les intérieurs du Second Empire, restent sa marque de fabrique. La France lui rend enfin hommage au Musée d’Orsay, une manière de revivre un temps révolu de l’histoire de l’Angleterre.

♦ Cinéma : « Effacer l’historique » de Gustave Kervern et Benoît Délépine avec Blanche Gardin, Corinne Masiero, Denis Podalydès et Vincent Lacoste. Une comédie grinçante et hilarante sur le cauchemar du numérique. Ça pourrait filer la sinistrose en cette rentrée déjà morose, mais c’est irrésistiblement drôle. Une satire de nos addictions et de nos tics numériques formidablement bien servie par un trio d’acteurs qui se prend au jeu et nous prend au jeu. À donner envie de bouder internet et son téléphone portable en sortant ! Ours d’argent à Berlin.

♦ Théâtre : Les carnets d’Albert Camus, adaptation et mise en scène de Stéphane Olivié-Bisson, au Lucernaire (jusqu’au 27 septembre). Écrits entre mai 1935 et décembre 1959, ces carnets furent publiés de manière posthume d’abord par sa femme puis par sa fille Catherine. Entre journal de travail et journal intime, c’est un Camus curieux de tout, épris de beauté et d’harmonie, y livrant ses blessures, ses colères, ses désirs et sa croyance dans le pouvoir de l’écriture. Un autoportrait sans complaisance merveilleusement interprété.

♦ Art contemporain : Pour reprendre la saison artistique à rebrousse-poil, rendez-vous à la Fondation Datris-Paris où 57 sculptures réalisées par 29 artistes contemporains français et internationaux rendent hommage à nos amis les bêtes. « Un regard artistique contemporain sur l’animal : de la beauté sauvage à la bête qui sommeille en nous ». De Joana Vasconcelos à Françoise Pétrovitch, de César à Richard Di Rosa ou encore à travers la  carte blanche confiée à Laurent Perbos qui présente The Birds, cette animalerie en plein XXe arrondissement a du chien ! Bêtes de scène à Paris ! Les animaux dans la sculpture contemporaine – Espace Monte-Cristo – Fondation Villa Datris –9 Rue Monte-Cristo- 75020- Paris. Du mercredi au dimanche de 11h à 18h30 – Entrée libre.

♦ Concert : Festival « Septembre Musical de l’Orne »D’une pierre, deux coups : prolonger ses vacances par un week-end musical en Normandie et soutenir un Festival qui a décidé de se maintenir malgré les contraintes sanitaires. Une programmation variée et de grande qualité mêlant jeunes talents et artistes renommés sur quatre week-ends du 4 au 27 septembre dans différents lieux à découvrir. Aidons les organisateurs à relever leur défi et profitons de beaux moments. Du 4 au 27 septembre 2020. https://www.septembre-musical.com/fr/ https://www.facebook.com/festival.septembremusical/

L’équipe de Mid&Plus

¹Sous réserve des gestes barrière en vigueur : suppression de la distanciation et port du masque en continu, sauf dans les zones rouges où le virus circule de façon active (maintien de la distanciation physique entre les groupes de spectateurs et port du masque).

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