Anne-Valérie Rocourt, comment trouver sa mission de vie

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Élève modèle, salariée pendant 20 ans, Anne-Valérie a décidé un jour de sortir de sa zone de confort et de se reconnecter à sa flamme : un chemin par étapes avec des tâtonnements, plusieurs reconversions, des virages. Elle a acquis un certain bagage jusqu’à se consacrer aujourd’hui à l’accompagnement des femmes. Portrait d’une « exploratrice-chercheuse ».

Une jeune fille modèle

Originaire de Nantes, profil « bonne élève studieuse 1 an d’avance », Anne-Valérie intègre à 17 ans l’ESCP, branche finance, en préparant en même temps une maîtrise de droit « pour faire plaisir à mon père avocat ». Sa motivation ? Quitter la maison. Sa valeur phare ? La liberté. Elle commence par travailler cinq ans à la Générale Sucrière puis rentre chez Paribas. « J’ai beaucoup voyagé pour la banque en Asie. Mon critère de choix était le voyage plus que la nature du travail. » Cela l’a beaucoup nourrie pendant des années, puis la politique de la maison change, « on passait plus de temps à grenouiller qu’à travailler et il existait beaucoup d’injustices, notamment pour les femmes ». L’attrait des voyages ne suffit plus à nourrir le besoin de sens qui l’anime.

« J’étais usée par les tableaux Excel et les réunions… »

Une première reconversion

Chatouillée aussi par l’approche de la quarantaine, Anne-Valérie se tourne vers la spiritualité, s’intéresse au développement personnel, commence la méditation. « J’avais envie de réveiller ma créativité. » Elle se souvient de son rêve d’enfant, être architecte, et suit une année d’études à l’École Boulle. « Je ne voulais pas être décoratrice, j’étais au format de la banque, je voulais une vraie entreprise avec des locaux et des salariés. » Elle se lance et crée Opus Rouge, organisation de formation professionnelle en archi et décoration d’intérieur. Des beaux locaux, une équipe, mais très vite Anne-Valérie sent qu’elle n’est pas à sa place. « J’avais oublié ma première motivation, la liberté, enfermée du matin au soir dans ma prison dorée où je passais plus de temps en administratif qu’en créatif. » Ça marche plutôt bien, mais elle est épuisée, travaille encore plus qu’à la banque et frôle le burn out. Elle prend alors la décision d’arrêter et trouve un repreneur.

« Au bout de deux ans mon corps m’a sauvée. Un matin de février, je m’écroule paralysée avec un lumbago foudroyant. »

Aider les femmes à trouver leur mission de vie

Anne-Valérie commence par donner des cours de méditation à des particuliers et en entreprise, puis co-fonde une société d’organisation de retraites pour dirigeants et managers, tout en se formant en parallèle au coaching et aux outils de développement personnel. Elle sent que son heure est venue et se sépare de son associé. « Je n’avais plus besoin d’être dans cette énergie du masculin, action, résultats, ambition… » Elle se connecte alors à ce qui l’anime : « Je savais que ce serait dans l’accompagnement des femmes. » Elle décide de les aider à identifier quelle est leur mission de vie et à l’incarner dans un projet entrepreneurial pour acquérir liberté financière et croissance personnelle. « On ne nait pas entrepreneur, il faut apprendre. » Pour d’autres femmes, il s’agit plutôt de les aider à trouver un nouveau souffle et refaçonner leur travail actuel. L’essentiel de son travail se fait en ligne.

« Le lien et la compréhension on line sont aussi fins que de visu. »

Aujourd’hui Anne-Valérie ne fait plus de coaching individuel, seulement de groupe. Elle croit à la force du groupe, à la puissance de son soutien, à la sororité. Son projet pour demain ? Passer plus de temps à Bali et y acheter une maison où elle organiserait des retraites… pour accompagner les femmes bien sûr !

Marie-Hélène Cossé

Son site : Joyissime
« Osons la joie au travail – C’est tellement plus simple que le bonheur à tout prix » d’Anne-Valérie Rocourt (Marabout, 2019).
Auteure de deux programmes de méditation pour l’Appli Petit Bambou : « Joie au travail » et « Travail au féminin ».

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