« Butthole Sunning » : info ou intox ?

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Pratique ancestrale chinoise ou fausse nouvelle, le « Butthole Suning » donne l’exemple de ce qui s’emballe et se déballe sur le Net autour de sujets excentriques. Faut-il croire tout ce que nous lisons ? Nous avons tendance à confondre le support et ce qu’il y a dedans, la légende urbaine et l’Information ce qui aboutit à de la désinformation.

Davantage de vitamine D

♦ Exposer son anus 30 secondes au soleil quand on pratique le « Butthole Suning » équivaudrait à une journée complète passée à bronzer avec une petite culotte, nous assène en substance Metaphysical Megan sur Instagram. La technique consiste à se mettre les quatre fers en l’air pour exposer son « trou de balle » (excusez la traduction littérale et familière de « butthole ») ou, plus scientifiquement, pour exposer son « perineum » c’est à dire son « périnée ».

♦ La vitamine D est absorbée par la peau. La muqueuse étant plus fine à l’endroit susdit, cela expliquerait peut-être une meilleure absorption… Le fait que cette membrane anale se détende quand on l’expose dans une certaine position particulière permettrait peut-être une meilleure exploitation par l’organisme des ultraviolets nécessaires à l’emploi de la vitamine D…. Tout cela semble farfelu à plusieurs médecins interrogés et qui ont préféré conserver l’anonymat.

♦ Pour Doctissimo, s’exposer les mains, les avants-bras et le visage pendant 10 à 15 minutes entre 11 h et 14 h deux à trois fois par semaine, d’avril à octobre, suffirait à assurer une large part des besoins en vitamine D d’un adulte en bonne santé. Rappelons que cette vitamine permet l’absorption du calcium et du phosphore.

Fake-news

Une autre spécialiste médicale indique par ailleurs que cette annonce est un exemple typique de la fausse information (fake-news), de la brève de comptoir ou de la légende urbaine que l’on trouve fréquemment de nos jours sur les réseaux sociaux comme Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, … Les titres de ces informations sont souvent accrocheurs et les nouvelles sont fabriquées en vue d’augmenter les partages en ligne. C’est pour cela que les réseaux sociaux véhiculent souvent des mensonges. Ceux-ci n’ont rien à voir avec le journalisme qui est soumis à une certaine déontologie et notamment à la vérification des faits. La protection des sources, quand c’est nécessaire, restant un droit et un devoir pour ce professionnel.

En résumé et pour clore ce sujet farfelu qu’est le « Butthole Sunning », il a tout de la légende urbaine. Et la nouvelle semble médicalement dangereuse. Donc il est recommandé à quiconque de laisser son anus tranquille.

Isabelle Brisson

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