Légitime or not légitime ?

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Avez-vous déjà entendu cette petite voix qui vous disait : « je ne suis pas à ma place », « je ne suis pas à la hauteur », « je suis là sur un malentendu », « quand ils vont s’en apercevoir ça va être terrible » ? Si la réponse est non, alors inutile de lire plus avant, vous vous sentez légitime, vous vous sentez à votre place, vous êtes aligné… En revanche si cette petite voix suscite en vous une émotion, une sensation de « déjà vu », alors ce billet peut vous parler.

Le syndrome de l’imposteur

La sensation ressentie lorsque l’on se sent illégitime dans son poste ou dans sa mission est très désagréable. On ressent une perte de confiance, une estime de soi négative, de la colère voire de la peur d’être démasqué. On parle aussi de « syndrome de l’imposteur ». Ce syndrome nous pousse à constamment attribuer le mérite lié à notre travail à des éléments extérieurs comme la chance, le hasard, un bon timing, des relations. Ce syndrome nous enferme dans un doute permanent : celui d’être démasqué par nos collègues, nos supérieurs, nos amis.

Afin de ne pas être démasqué, l’« imposteur » va mettre au point des stratégies de défense telles qu’un surcroit de travail par rapport à la tâche demandée, ce qui lui permettrait d’attribuer son éventuel mérite à son travail acharné ; ou au contraire un déficit de travail qui prépare à l’échec et permettrait d’éviter les compliments et félicitations.

Il ne s’agit pas d’un trouble du comportement, mais d’une forme de dévalorisation excessive, qui vous entraîne dans un cercle vicieux de toujours plus de dévalorisation. En effet, votre croyance selon laquelle vous ne seriez pas à la hauteur va générer non seulement du stress ou de l’anxiété, mais va vous empêcher de demander de l’aide, va vous pousser à fuir le regard des autres ou encore à refuser les compliments.

Six pistes qu’un coach sachant coacher peut vous aider à explorer

♦ Identifiez vos pensées « tyranniques » et reconnaissez qu’elles ne sont pas aidantes pour vous.
♦ Demandez-vous si ces pensées sont vraies. Prenez du recul pour faire diminuer la pression. Détricotez vos pensées.
♦ Décidez de ne plus vous laisser gouverner par vos pensées.
♦ Sortez de votre tanière : agissez, posez des questions, recherchez les compétences qui vous manquent, échangez avec les autres.
♦ Et surtout ayez une vision claire de vos objectifs, du sens que vous voulez donner à votre vie professionnelle et/ou personnelle.
♦ Enfin, développez votre capacité à analyser les échecs comme autant d’étapes, autant d’apprentissages sur le chemin vers votre objectif.

Échouer c’est avant tout apprendre. Avancer vers votre objectif est plus positif que de vous enfermer dans le carcan de vos pensées. Et sentez-vous moins seul !  N’importe qui peut être atteint de ce syndrome, quelle que soit la classe sociale ou l’activité professionnelle. Il semblerait que 60 à 70% de la population l’ait expérimenté un jour.

Même ce génie d’Albert Einstein déclarait en 1955 que « L’estime exagérée portée au travail de ma vie me rend facilement malade. Je me sens obligé de penser que je suis un escroc involontaire ».

Sylvie Marchal
coach de transition professionnelle et personnelle
son site

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