Un regard lumineux

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Il n’y a pas d’âge pour apprécier les honneurs. À 96 ans, Sabine Weiss vient de se voir remettre le Prix Women in Motion-Kering 2020 pour l’ensemble de son œuvre dans le cadre des Rencontres d’Arles. D’origine suisse, cette photographe fait partie de ce que l’on appelle « la photographie humaniste » qui se caractérise par la volonté de réconcilier l’espace public avec le corps humain, incarnée par Robert Doisneau, Willy Ronis, Édouard Boubat, Brassaï ou Izis, bien qu’elle revendique sa totale indépendance. Photographe dès 11 ans, entrée à 18 ans en apprentissage, elle est reconnue très jeune par ses pairs et les musées internationaux. Sabine Weiss, toujours parisienne, toujours en activité et libre de toute ambition, se considère plus comme un artisan qu’une artiste. « Photographier une personne, c’est la faire exister », dit celle qui a tant photographié de célébrités, mais aussi tant d’anonymes. Toujours avec la même tendresse.

Christine Fleurot

VOIR «Sous le soleil de la vie », Galerie Les Douches – prévue du 19 novembre au 30 janvier 2021. Exposition virtuelle en ligne.
LIRE « Émotions, Sabine Weiss » texte de Marie Desplechin (Éditions de La Martinière, octobre 2020, 256 pages, €39).

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