Sœurs

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Moi qui n’ai jamais eu de sœur (ni de frère d’ailleurs), je me sens toujours fascinée par cette relation unique et difficile à définir que j’idéalise probablement. Les psychologues sont unanimes, il y a une formation première et fondatrice dans ce lien, car avoir un frère ou une sœur c’est aussi faire l’apprentissage de la rivalité ou de la compétition, puis déplacer cette relation  (quand celle-ci est réussie) vers la solidarité, la complicité et la complémentarité.

« Quand on perd une sœur, il n’existe pas de mots, on ne peut pas dire comme quand on est veuf ou veuve, que l’on va refaire sa vie. Il y a quelque chose qui s’en va et qu’on ne peut pas remplacer. » Dani

Perdre une sœur, c’est d’une certaine manière perdre tout un pan de son enfance et de la connaissance de soi. Dans les histoires de sœurs que je vous ai déjà contées (les Tudor, les sœurs Cassatt, Morisot et Gonzalès) et celles que je me propose de vous raconter cet hiver, il y a de la rivalité, parfois même de la haine, mais il y a aussi un lien sacré qui les rend plus fortes, les oblige et les entraîne dans le cercle infini de l’existence. « Chez deux sœurs, il y en a toujours une qui observe et l’autre qui danse » disait Louisa Glück, poétesse américaine. J’ai dû faire les deux en même temps et c’est parfois difficile… à moins que je ne trouve une âme-soeur.

Anne-Marie Chust

ARTICLE À VENIR : Les sœurs Soi, les soeurs Brontë, au Presbytère d’Haworth (Yorkshire).
LIRE : Frères et soeurs ce que je voudrais te dire d’Ariane et Béatrice Massenet (La Martinière, 2010). Des frères et des soeurs – Les liens complexe de la fraternité de Sylvie Angel (Marabout, 2002).
PHOTO : extraite de la vidéo The Brown Sisters par Nick Nixon (Laurie, Heather, Bebe and Mimi 1975-2014)

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