Et si, plutôt que de sombrer dans la solastalgie¹ ambiante, nous décidions d’agir et réagir ? Puisque tout concourt à notre prise de conscience (littérature², films, documentaires, festivals, expos³, interviews, etc.), puisque tout nous parle de cette nature qui se rebelle et dont nous prenons lentement conscience qu’elle est plus forte que nous, puisque les initiatives citoyennes se multiplient pour prendre en main le flambeau de la défense de l’environnement (et c’est bien !), nous pouvons, à notre échelle et à notre tour, faire beaucoup. Citons pêle-mêle : trier (nos déchets, nos placards avant l’été), limiter nos achats (et ainsi nos déchets) en achetant responsable (seconde main, pratiquer la méthode BISOU4), réduire nos consommations énergétiques (voyager intelligent, calculer son empreinte carbone pour voir ce qu’on peut améliorer et pourquoi pas adopter à nouveau ce bon vieux chandail en laine qui a accompagné notre enfance !), etc. La palette est grande, « Yapluka » comme on dit ! Inspirons-nous de ceux qui ont déjà commencé afin de nous lancer, si ce n’est déjà fait, et inspirer à notre tour ceux qui n’auraient pas encore franchi le pas.
Marie-Hélène Cossé
¹Solastalgie ou éco-anxiété, forme de souffrance causée par les changements environnementaux. De l’anglais « solace » qui signifie réconfort et du mot « algie » pour douleur.
²« Le naufrage » d’Isabelle Autissier (Stock, mai 2022).
³La Région Ile-de-France poursuit sa réflexion avec « Bap ! Terre et villes » jusqu’au 13 juillet à Versailles, entrée libre.
4Besoin : À quel besoin cet achat répond-il ? Immédiat : J’attends quelques jours avant d’acheter ou non et réponds aux questions suivantes. Semblable : Ai-je déjà un objet qui a cette utilité ? Origine : Qu’elle est l’origine de ce produit ? Utile : Cet objet va t-il m’être utile ?
