Michèle Ohana, la lumière du piano

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« Quand je découvre la musique à l’âge de sept ans, une lumière m’est apparue, elle ne m’a jamais quittée. » Cette passion, découverte dans l’enfance, Michèle l’a délaissée le temps de faire carrière en tant que pharmacienne et, une fois la retraite venue, le retour au piano était une évidence.

Une enfance musicale

Une famille très aimante mais où personne ne joue d’un instrument, une situation propice à développer ses propres envies, sans pression et sans aucune influence. Élève au conservatoire de musique de Casablanca pour apprendre solfège et piano, Michèle passe des concours qu’elle réussit. Baignant dans une ambiance musicale, elle s’est fait de nombreux amis qui sont encore présents aujourd’hui autour d’elle. Malgré cette passion qui ne la lâchait pas, entourée d’autres enseignements artistiques, la danse, l’art dramatique, « on allait s‘écouter les uns les autres », elle n’a jamais envisagé une carrière de concertiste.

Le piano, ça ne s’oublie pas

Après le baccalauréat, Michèle suit des études de pharmacie et travaillera dans une officine pendant 35 ans à Boulogne. Le piano étant toujours présent dans sa vie, elle décide de s’y remettre, suit des cours, repasse des concours, tout en sachant que son travail, sa famille et ses enfants sont prioritaires. Le piano devient alors un loisir qui prend du temps mais avec un ressenti différent. « J’y prend plus de plaisir maintenant que lorsque j’étais jeune, j’avais appris beaucoup de solfège et toute la compréhension musicale m’était restée. C’est comme le sport, après une pause, on n’a plus la même virtuosité, la même agilité dans les doigts, les muscles des mains sont à retravailler mais je sais maintenant qu’il n’est plus possible que j’arrête. »

La richesse des compositeurs

Aujourd’hui, Michèle joue plusieurs heures par jour différents compositeurs, Bach, Mozart, Beethoven, Rachmaninov, des chefs d’œuvre qui présentent des difficultés pour déchiffrer les partitions. « Il faut beaucoup de persévérance, de patience, d’humilité, ce sont des heures de travail. Une fois que j’ai maîtrisé un morceau, j’éprouve une grande satisfaction. J’ai deux pianos dont un avec des écouteurs où je peux jouer sans déranger mon entourage ou mes voisins. Mes fils sont pianistes aussi et mon mari est mélomane ! » Dans son métier de pharmacienne, Michèle a été amenée à écouter, consoler et soigner. Elle pense que la musique a ce même pouvoir de guérison sur le cœur et l’âme et apporte de la joie.

Jusqu’à explorer d’autres voix : « J’aime allier peinture et musique, trouver le lien entre l’impressionnisme de la musique de Debussy et celui de la peinture de Monet, je me suis amusée à en faire des vidéos sur YouTube¹ ». Michèle a enregistré quatre albums et travaille sous la direction artistique de son professeur François Régis² qui, après l’enseignement au conservatoire de la ville de Paris, encadre aujourd’hui les projets artistiques de musiciens professionnels et amateurs de haut niveau.

« La musique me permet de m’évader, elle est source d’enrichissement, d’ouverture, chaque fois que je découvre un nouveau compositeur, je voyage. »

Vicky Sommet

¹Son nouvel album Claire de Lune sur YouTube.
²Le Projet classique sous la direction de François Régis.

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