Les femmes dégustent

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Si elles ont choisi d’être nez pour créer des parfums, cheffes pour réaliser des recettes gourmandes, les femmes sont aussi d’excellentes dégustatrices pour reconnaître un grand cru d’un breuvage moyen. Au même titre que les hommes, elles ont le palais aiguisé et se réunissent pour en débattre. Que ce soit pour parler de bière, de vin, de champagne ou d’alcools forts, elles proposent des ateliers de dégustation, des visites de caves et de brasseries ou des découvertes érudites de saveurs nouvelles. Et toujours entre femmes pour partager leurs avis lors de rencontres in situ ou dans des bars de la région, quitte à ajouter à leur verre de dégustation, un mets local en adéquation avec le nectar choisi. De la production classique à celles qui défendent le bio, des spiritueux à l’ancienne aux sélections de nouveaux cépages, ces réunions sont animées par des femmes vigneronnes, sommelières ou cavistes, voire même œnologues. Elles n’ont plus rien à envier aux hommes ayant gagné à la force de leurs convictions et de leur présence sur le terrain la reconnaissance de la profession.

Il y a encore des progrès à faire…
Aujourd’hui, les femmes représentent 50 à 60% des nouvelles promues en œnologie, 30% des cheffes d’exploitation, 20% des sommelières en France (contre 80% dans les pays du nord). En 2019, l’Angevine Pascaline Lepeltier est désignée « Meilleur Sommelier de France » mais aucune femme n’a été élue « Meilleur sommelier du monde ». Parmi les nominés dans les concours internationaux, 10% seulement sont des femmes et elles ne représentent qu’un œnologue sur 4. 

Ce déséquilibre a conduit à la création d’une association internationale de femmes, vigneronnes, cavistes, œnologues, sommelières, communicantes, Woman Do Wine. Et l’avenir consistera à crever le plafond de verre, expression qui a tout à fait sa place dans le monde viticole !

Vicky Sommet

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