Un monde sans email ni internet

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En battant des cils et tournant les pages, du bout des doigts, nous pouvons voyager avec l’auteure de la Reine des pluies jusqu’au bout de son monde – en Tanzanie et en Tasmanie – mais surtout jusqu’au bout de notre âme et de celle du cosmos. Avec « Le berceau du monde » et ses 500 pages, vous avez la promesse d’apprendre sur les Hadzas – un peuple « primitif » tellement évolué qu’il envisage depuis la nuit des temps la femme et l’homme comme des êtres égaux, pour la chasse, la cuisine comme pour l’éducation des enfants. Avec ce roman, admettez, comme Mara, ce petit bout de chou Hadza, tombé du ciel, en 1970, au milieu de la vie trop millimétrée d’un camp d’archéologues australo-britanniques, « que le changement c’est la constante ». Plus vite on s’adapte mieux on se porte. Katherine Scholès a l’art du récit et sait faire de sublimes arrêts sur image, avec notamment, la montagne sacrée Ol Doinyo Lengaï, volcan indissociable du lac Natron, et un appareil photo, qui deviennent deux véritables personnages de son roman. Laissez-vous emporter par les mots et cette belle histoire, pour être pleinement, l’espace d’un été, une Mama mzuri¹, dans un monde sans email ni internet où la seule urgence c’est de répondre présent à l’appel de la vie !

Anne-Claire Gagnon

¹En swahili, la langue des Masaï, Mama mzuri signifie la mère magnifique, le titre original du roman en Australie.
Le berceau du monde de Katherine Scholès (éd. Belfond, mai 2021)

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