La respiration est le seul mécanisme du corps qui est à la fois conscient et inconscient. Dès l’instant où nous naissons jusqu’à notre mort, nous respirons. Mais, nous le faisons sans y prêter attention. C’est en cela que la respiration est un mécanisme inconscient, automatique tout comme l’est le battement cardiaque.
Maîtriser son souffle
Le rythme de notre respiration varie en fonction de nos activités, de nos pensées et de nos ressentis. Notre rythme s’accélère lors d’un effort physique ou lorsque survient une émotion mais il ralentit pendant les périodes de détente et lorsque nous dormons. Nous pouvons ainsi observer notre respiration parfois régulière ou irrégulière, rapide ou lente, longue ou courte, et profonde ou superficielle. Et nous pouvons exercer un certain contrôle conscient en respirant par le nez ou par la bouche. La respiration consciente consiste donc à s’arrêter, à concentrer son attention sur sa respiration et à observer ce qui se passe.
Se soigner en respirant
La respiration agit autant sur le corps que sur l’esprit et a des effets directs sur notre santé, une manière de modifier notre chimie interne. L’explication se trouve dans l’oxygène que nous inspirons par les poumons et qui est ensuite transporté par les cellules pour nous donner force et énergie. Bien respirer peut provoquer une meilleure digestion, un sommeil réparateur et une oxygénation du corps tout entier. Mais savons-nous respirer ? Les femmes apprennent lors de la préparation à l’accouchement à respirer correctement, c’est-à-dire à l’envers de ce qu’elles font d’habitude, en ne poussant pas le ventre en avant lors de l’expiration. Nous la bloquons instinctivement lorsque nous avons peur ou lorsque nous souffrons. Une technique toute simple permet, en prenant le temps d’expirer en conscience, en mettant deux fois plus de temps à expirer qu’à inspirer, de vidanger le cerveau en éliminant le gaz carbonique et en atténuant les inflammations.
Deux techniques novatrices
La méditation active ou « breathwork », prônée par une coache américaine, consiste à inspirer en deux temps, le ventre puis la poitrine, et d’expirer en un temps. Elle se pratique allongée, avec pour résultat d’atteindre un état de conscience modifiée, semblable à celui obtenu après méditation. L’autre technique, américaine elle aussi, consiste à respirer en gonflant le ventre et le bas-ventre en trois temps et en expirant en un temps. Cette « Transformational breath » apporte trois à six fois plus d’oxygène et permet de relancer toutes les fonctionnalités du corps et de débarrasser le cerveau des pensées nuisibles au bien-être, tout en améliorant notre santé.
Plus simplement, quand faut-il pratiquer la respiration consciente ? Dès que l’on se sent nerveux, comme anti-stress ou pour relâcher la pression. Ses bienfaits sont multiples : libérer les tensions et les blocages, détendre le corps en favorisant l’oxygénation, agir contre le stress, la peur, les angoisses, la panique, la dépression, en technique de relaxation avant une épreuve, pour s’endormir et évacuer l’anxiété dans le sport, avant une pratique ou lors de la phase de récupération. Et vous pourrez ainsi dire « Tous ceux qui respirent le bonheur, doivent un jour ou l’autre l’expirer ».
Vicky Sommet
